On commence cette revue de presse française avec l’annonce par la Russie, hier, que la France allait lui livrer un premier Mistral le 14 novembre prochain.

C’est une annonce qu’a faite le vice-Premier ministre russe en charge de l'industrie de Défense, et qui a été immédiatement démentie par l’Elysée. Alors, annulée, ou pas? Suspendue, ou non, la livraison des Mistral à la Russie? - On ne sait pas, répond le Figaro, qui rapporte que dans les milieux de la défense, on explique que «le but est de prendre la décision le plus tard possible» – «pour laisser plus de chances à l’accalmie en Ukraine, et être en conformité avec la politique de sanctions contre la Russie», selon le Figaro, qui estime, toutefois, qu’«en stratégie militaire, l’art de consensus et de la synthèse ne sont pas toujours les qualités requises».

L’art du consensus et de la synthèse selon Hollande, qu’on retrouve au côté de Manuel Valls à la Une du Figaro. D’après le journal, rien ne va plus entre les deux hommes. Le premier serait de plus en plus irrité par l’ambition présidentielle du second, qui s’agacerait, quant à lui, de l’indécision du chef de l’Etat - le Figaro livre le récit des tensions «entre (ces) deux hommes aux tempéraments diamétralement opposés». Dernier épisode en date, la remise à l’Elysée de la grand-croix de l’ordre national du Mérite par François Hollande à Manuel Valls, qui s’est entendu vanter les mérites de son modèle politique, Georges Clemenceau: un homme qui n’est «pas devenu président de la République», a rappelé François Hollande, avant d’ajouter que l’«on peut réussir aussi son existence sans être président de la République»...

C’est aussi à l’Elysée que sera présenté ce matin le deuxième acte du «choc de simplification» voulu par François Hollande. Le Parisien annonce 50 nouvelles réformes à destination des entreprises. Objectif affiché: moins de textes et de contraintes inutiles, avec notamment des déclarations fiscales simplifiées et une réduction des délais des permis de construire.

Le problème de ces propositions, c’est qu’elles ne semblent toujours pas convaincre ni la gauche de la gauche, ni les entreprises. D’après l’Humanité, le gouvernement en ferait déjà trop, beaucoup trop à leur égard, particulièrement en ce qui concerne le crédit impôt compétitivité, qui serait complètement détourné de son objectif par les entreprises, qui profiteraient de ce crédit pour réaliser des «travaux somptuaires», accorder des «dividendes supplémentaires», voire licencier.

L’Opinion dénonce quant à lui un amendement du projet de loi sur la sécurité sociale, voté ce mardi, qui viserait à assujettir à cotisations des dividendes qui en étaient jusqu’alors exonérés - «une ponction supplémentaire qui ne passe pas».

A noter enfin, les réponses de DSK aux questions posées par le suicide de Thierry Leyne, son associé dans un fonds d’investissement luxembourgeois.  «DSK s’explique», titre le Parisien. De quoi s’agit-il cette fois? -Des liens de Strauss-Kahn avec un homme d’affaires, Thierry Leyne, qui a mis fin à ses jours vendredi dernier, à Tel Aviv, et de leur association dans une société luxembourgeoise, LSK, actuellement en pleine difficulté financière, et dont les investissements intriguent.

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