
Jugés à partir de vendredi pour génocide, les deux hauts responsables du régime khmer rouge Khieu Samphan et Nuon Chea ont déjà été condamnés pour crime contre l'humanité en août 2014. Retour sur le premier procès appelé dossier n°002.
Le 17 avril 1975, les Khmers rouges rentrent dans Phnom Penh et prennent le pouvoir. Ils dirigeront le Cambodge jusqu'en 1979. Près d'un tiers de la population de ce pays, qui comptait alors environ 7 millions d'habitants, trouvera la mort sous leur régime.
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En 2003, le Cambodge et les Nations unies créent les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) pour juger les hauts responsables des crimes commis durant le régime des Khmers rouges.
Le 22 novembre 2011, un procès s'ouvre à Phnom Penh pour juger Khieu Samphan, ancien chef d’État du Kampuchéa démocratique, et Nuon Chea, ancien président de l’Assemblée du Kampuchéa démocratique et idéologue du régime. Tous deux sont accusés de crimes contre l'humanité. Ce procès est appelé le dossier n°002.
Près de 4 000 victimes cambodgiennes se sont constituées parties civiles dans ce dossier. En France, la FIDH soutient 10 d'entre elles, qui se sont rendues à Phnom Penh le 4 août 2014 pour assister au verdict. Un verdict qu'elles attendent depuis plus de 40 ans.
"Dossier n°002" raconte leur histoire, leurs appréhensions avant de verdict et leur perception de cette justice cambodgienne, mais aussi internationale.