
Un problème de tuyauterie sur le lanceur russe Soyouz est à l’origine de l’échec du lancement des deux satellites Galileo en août dernier, selon les conclusions de la commission d’enquête indépendante sur le sujet.
Un défaut de conception des tuyaux du lanceur russe Soyouz est la cause de l’échec de la mise en orbite des satellites Galileo, selon le rapport d’une commission d’enquête indépendante publié mercredi 8 octobre.
"Il s'agit d'une lacune du design" sur un point précis, a déclaré mercredi à l'AFP le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël. "On sait ce qu'il faut faire pour corriger très rapidement" cette imprécision, a-t-il dit.
"Cela permet d'envisager un retour en vol de Soyouz depuis la Guyane dès le mois de décembre", a-t-il ajouté.
Pour ce prochain vol de la fusée russe, il y a deux possibilités : soit embarquer deux nouveaux satellites Galileo comme cela était prévu à l'origine, soit choisir des satellites internet de l'opérateur O3b.
"Il reviendra à nos clients, et notamment à la Commission européenne, de nous dire ce qu'ils souhaitent", a indiqué M. Israël.
Le "GPS européen" tenu en échec
Lancés le 22 août par Arianespace depuis Kourou (en Guyane), les deux satellites Galileo, Sat-5 et Sat-6, n'avaient pas atteint l'orbite circulaire prévue à quelque 23 000 km d'altitude, mais une orbite elliptique vers 17 000 km. Une erreur qui les a rendus pour le moment inopérants pour la mission Galileo, le système de navigation européen censé concurrencer le GPS américain.
La fusée Soyouz a échoué dans ce lancement en raison d'une panne d'alimentation en hydrazine de son étage supérieur Fregat, a découvert la commission d'enquête. Ce composé chimique utilisé comme carburant pour les moteurs de fusée a gelé pendant le vol.
Cela s'explique par un problème de design sur les tuyaux qui alimentent les tuyères (moteurs) des Fregat. "Ce n'est pas lié à une erreur humaine", a souligné le PDG d'Arianespace.
L'étage supérieur Fregat est construit par la société russe NPO Lavochkine.
Le tuyau dans lequel circulait l'hydrazine était trop proche d'un autre où circulait de l'hélium très froid.
Avec AFP