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Carnet de route - Et après la grippe ?

, envoyé spécial de FRANCE 24 au Mexique – Invités à rester chez eux jusqu'au 6 mai, les habitants de Mexico s'apprêtent à renouer avec "la vie normale". Sans savoir réellement ce que l'avenir leur réserve.

Le président mexicain, Felipe Calderon, a demandé aux habitants de Mexico de rester chez eux jusqu'au 6 mai, dans le but de contenir la propagation du virus. Mais que va-t-il donc se passer ce 6 mai ? La vie va-t-elle reprendre son cours normal ? Les quelques personnes qui se baladent avenue Durango semblent avoir leur opinion sur la question.

Alejandra travaille comme femme de ménage à l'hôpital Durango, où sont internées trois personnes atteintes du virus A-H1N1. Alejandra n'a aucun doute quant au sort de sa ville après la trêve imposée par le gouvernement. "La normalité ! Dès le 6 mai, tout va rentrer dans l'ordre."

Les jeunes époux Juan et Elsa se font une autre idée de leur avenir. "Les gens vont continuer à avoir peur, explique Juan. Ils continueront à éviter les lieux publics et à ne pas serrer la main des autres. Il reste aussi beaucoup d'endroits et de choses à désinfecter." Elsa conclut : "Et puis on n'oubliera pas de sitôt le masque sanitaire, qui nous a traumatisés."

Marallusy et Victor sont amis depuis plus de 15 ans. Ils ont tous deux l'air décontracté, serein. Et pour cause, Victor est convaincu que la semaine qui s'achève ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir : "Le virus va disparaître. Tout va redevenir comme avant, comme si rien ne s'était jamais passé."

Elisabeth, elle, pense que les choses vont changer. En bien. "Ce qui va se passer le 6 mai dépend de ce que vont découvrir les médecins. Je suis optimiste. En tout cas, ce virus a obligé les gens à changer d'attitude. A présent, ils sont plus propres. L'hygiène est bien meilleure. Je crois que ces habitudes vont rester." Tandis qu'Elisabeth parle, son père reste muet. Peut-être n'est-il pas aussi optimiste.

Eileen et Roberto se connaissent depuis quatre ans. Eileen est économiste chez HSBC. "Le facteur économique est plus important que le facteur sanitaire. La ville a été paralysée durant cette crise. L'économie ne va pas du tout revenir à la normal. Il va y avoir une inflation et le taux de chômage va augmenter."