On commence cette revue de presse internationale au Brésil, où Dilma Rousseff arrive en tête du premier tour de la présidentielle avec 41,4 % des voix.

Finalement épargnée par les électeurs, la présidente sortante devance largement ses deux adversaires, Aécio Neves, du parti social démocrate, 33,6%, et Marina Silva, du parti socialiste, pour qui le scrutin d’hier a été un revers. Celle qui faisait jusque là figure de sérieuse rivale pour Rousseff n'a finalement obtenu que 21,2 % des voix - à voir à la Une da Folha de Sao Paolo. Le journal évoque un retour au traditionnel affrontement droite/gauche.

Si celle-ci n’a pour l’instant pas officialisé son soutien à l’un ou l’autre de ses rivaux, il semblerait que sa préférence se porte plutôt vers le candidat social-démocrate, d’après O Globo.

Le PT ne semble pas avoir fait les frais, finalement, de la fronde sociale de juin 2013. Les Brésilien avaient manifesté en masse contre la corruption, pour une amélioration de l'éducation, de la santé et des transports publics, négligés, selon eux, au profit de l'organisation du Mondial de foot. Le PT n’a pas été touché non plus, semble-t-il, par le mécontentement des Brésiliens à propos de l’insécurité qui ravage le pays. D’après le Figaro, la violence est la deuxième source de préoccupation de la population. La question n’a fait l’objet d’aucun débat entre les candidats, qui refusent de «politiser» le sujet, au motif que la sécurité dépend des seuls Etats régionaux. Plus de 50 000 personnes ont été assassinées en 2012: «un chiffre digne d’un pays en guerre», relève le Figaro.

Autre particularité nationale, le foot, dont les anciennes gloires se reconvertissent parfois en politique. Le scrutin présidentiel d’hier était doublé d’élections locales, couronnées de succès pour les anciens de la Seleçao Romario et Bebeto. Romario est parvenu à se faire élire sénateur de Rio de Janeiro, et Bebeto député à l’assemblée législative de Rio. A lire dans O Globo.

A Hong Kong, la stratégie du gouvernement de jouer la montre et de laisser le mouvement mourir de lui-même, semble porter ses fruits. Les manifestants n'ont obtenu aucune concession et apparaissent divisés sur la suite à donner au mouvement. «Quoi qu’il advienne, prévient The South China Morning Post, Hong Kong va mettre du temps à cicatriser ses blessures». «Cette crise donne la preuve de dureté de Pékin et du manque de capacité, ou de volonté, du gouvernement de Hongkong, à faire entendre les préoccupations de ses habitants».

«Hongkong doit apprendre à faire preuve de pragmatisme, et non à manifester», répond The China Daily: «la soi-disant démocratie exigée par les manifestants ne servira à rien – surtout si ceux qui formulent cette exigence adoptent un comportement illégal».

On termine avec des nouvelles sur le front de l’épidémie Ebola. La Sierra Leone a annoncé 121 décès dus au virus et des dizaines de nouveaux cas, pour la seule journée de samedi. Alors que le gouvernement rend public ce bilan, The New York Times raconte qu’un container rempli de blouses de protection, de gants, de brancards, de matelas et d’autres équipements médicaux, est bloqué dans le port de Freetown depuis le 9 août dernier.

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