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"Hongkong, nouveau Tienanmen ?"

Presse internationale, mardi 30 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, la poursuite de la campagne de désobéissance civile à Hongkong, et les inquiétudes sur la réaction de Pékin. Et le phénomène des «fiancées» occidentales du djihad.

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On commence cette revue de presse internationale à Hong Kong, où la campagne de désobéissance civile se poursuit.
Les militants prodémocratie jurent qu’ils occuperont le coeur de la ville jusqu’à ce que Pékin tienne ses promesses de réformes politiques faites en 1997, au moment de la rétrocession à la Chine de l'ancienne colonie britannique. Pour le moment, le gouvernement central a surtout montré les muscles, en envoyant la police anti-émeute pour faire dégager les manifestants - sans succès, d’après The Wall Street Journal, qui rapporte que la brutalité des forces de l’ordre a surtout eu pour effet de mobiliser davantage les protestataires, armés, quant à eux, de parapluies, pour se protéger du soleil et des gaz lacrymo. D’où l’appellation «révolution des parapluies».
Le gouvernement chinois s’est-il tiré une balle dans le pied en choisissant la voie de la confrontation plutôt que celle des concessions? C’est l’analyse du South China Morning Post de Hong Kong, qui montre ce matin une police chinoise assez piteuse.
La crainte d’une répression massive est dans beaucoup d’esprits, qui se souviennent de ce qui s’est passé en 1989 à Tienanmen. Le pouvoir chinois avait alors écrasé la révolte étudiante dans le sang. Risque-t-il de réagir de la même façon à Hongkong? The Daily Beast veut croire  que la révolution des parapluies se déroule dans un contexte très différent de celui de Pékin il y a 25 ans, et que le gouvernement sait et peut-être redoute, que le mouvement puisse s’étendre, cette fois, bien plus vite et bien plus largement. Hongkong, rappelle The Daily Beast, qui est le seul endroit en Chine où le massacre de Tienanmen est commémoré chaque année, par une veillée aux chandelles.
Quand bien même le souhaiterait-il, le gouvernement chinois pourrait-il réellement faire taire les manifestants? The New York Times en doute: «Certes, le parti communiste chinois a une longue expérience en matière de répression, mais cette fois la boîte à outils du président Xi Jinping semble vide: Hongkong étant une ancienne colonie britannique, il ne fait pas de doute qu’une éventuelle répression sévère de manifestants largement pacifiques aurait un effet boomerang». «Dans le reste de la Chine, il est sans doute possible de réprimer purement et simplement, parce qu’au-delà de la rue, tout est sous contrôle, la presse, internet, les écoles, chaque quartier. Mais à Hongkong, les rues ne sont pas le seul terrain de bataille». Autrement dit, la tâche serait cette fois, nettement plus ardue, pour ne pas dire risquée.
La presse officielle chinoise, elle, se borne à vilipender les manifestants depuis le début du mouvement. Sa préoccupation principale semble être les désagréments, les perturbations occasionnés par le blocage de la ville. The China Daily évoque notamment la chute des cours de la bourse hongkongaise.
On termine cette revue de presse avec ce phénomène inquiétant, évoqué par The Guardian: le départ de « centaines » de jeunes occidentales vers l’Irak et la Syrie, pour y rejoindre les djihadistes. La presse internationale évoque le phénomène depuis des semaines, mais ce qui est nouveau, c’est l’ampleur dont fait état le quotidien britannique. The Guardian parle de 63 Françaises ayant déjà rejoint la région, formant ainsi la nationalité la plus représentée dans cette «catégorie».
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