Alors que les États-Unis poursuivent leurs frappes contre l'organisation de l'État islamique en Irak et en Syrie, le président Obama a admis dimanche avoir "sous estimé" la menace jihadiste.
C'est un mea culpa. Le président Barack Obama a admis, dimanche 28 septembre, que les États-Unis avaient sous-estimé le fait que le chaos en Syrie pourrait fournir un terrain propice à l'émergence de groupes jihadistes aussi dangereux que l'organisation de l'État islamique (EI).
S'exprimant sur la chaîne CBS News, le président Obama a qualifié la Syrie de "Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde".
"Le chef de notre renseignement Jim Clapper a reconnu qu'ils avaient sous-estimé ce qui se passait en Syrie", a-t-il dit en parlant du directeur du renseignement national.
Interrogé pour savoir si Washington avait aussi surestimé la capacité ou la volonté de l'armée irakienne de combattre les jihadistes, le président américain a répondu : "C'est vrai, c'est tout à fait vrai".
La Syrie et l'Irak doivent résoudre leurs crises politiques
Le président Obama a estimé que les propagandistes de l'EI étaient devenus "très calés" sur les médias sociaux et attiraient, en Europe, en Amérique, en Australie et dans les pays musulmans, de nouvelles recrues "qui croient en leurs inepties jihadistes".
Il a ajouté que la solution était en partie militaire, en évoquant les raids aériens menés par la coalition anti-jihadistes formée par les États-Unis et leurs alliés, destinée à priver l'EI de ses territoires et ressources.
Mais il a estimé que la Syrie et l'Irak devaient aussi résoudre leurs crises politiques respectives.
Depuis le départ des troupes américaines, l'Irak se trouve divisé entre une population sunnite et un gouvernement chiite, tandis que la Syrie est embourbée dans une guerre civile sanglante depuis 2011.
Avec AFP