Le Hamas et le Fatah sont parvenus à un accord, qui doit permettre au gouvernement d'union nationale d'exercer son autorité dans la bande de Gaza. Le Fatah de Mahmoud Abbas avait été chassé de Gaza en 2007 par le mouvement islamiste.
Après sept années d’absence, le Fatah va pouvoir faire son retour dans la bande de Gaza. Le parti de Mahmoud Abbas est parvenu à un accord avec le Hamas, jeudi 25 septembre, au Caire, permettant au gouvernement d’union d’exercer son autorité dans l'enclave palestinienne, ont annoncé des responsables des deux camps.
"Fatah et Hamas sont parvenus à un accord complet pour un retour du gouvernement d'union dans la bande de Gaza" a indiqué à l'AFP un membre de la délégation du Fatah au Caire, Jibril Rajoub. L'information a été confirmée par Azzam Al-Ahmad, le chef de la délégation du Fatah, et par Moussa Abou Marzouk, président du bureau politique du Hamas.
"Tous les fonctionnaires seront payés par le gouvernement d'unité car ce sont tous des Palestiniens et que c'est le gouvernement de tous les Palestiniens", a ajouté Azzam Ahmed.
Les islamistes du Hamas avaient expulsé de force les nationalistes du Fatah de la bande de Gaza en 2007, le laissant contrôler seulement la Cisjordanie. Les accords de réconciliation signés en avril entre le Hamas et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ainsi que la nomination, en juin, d’un gouvernement d’union composé de personnalités indépendantes, devaient mettre fin à cette situation. Mais le président palestinien avait accusé le Hamas de maintenir un "gouvernement parallèle" à Gaza, empêchant le gouvernement d’union d’y exercer son autorité.
Accord crucial avant la conférence des donateurs
Le président du bureau politique du Hamas a précisé que le contrôle des points de passage - sauf celui de Rafah entre l'Égypte et la bande de Gaza - devrait incomber aux Nations unies et au gouvernement palestinien. "Les Nations unies trouveront un accord avec Israël et le gouvernement d'unité sur le contrôle de ces points de passage", a-t-il affirmé.
Cet accord est crucial à l'approche d'une conférence des donateurs, qui se tiendra le 12 octobre au Caire. En effet, de nombreuses capitales conditionnent leur aide pour la reconstruction de Gaza à l'exercice de l'autorité du gouvernement d'union dans l'enclave, le Hamas étant considéré comme un groupe "terroriste" par les États-Unis et l'Union européenne.
L'annonce intervient après que Palestiniens et Israéliens se sont mis d'accord, mardi 23 septembre, pour reprendre fin octobre leurs négociations indirectes en vue d'une trêve durable dans la bande de Gaza. Et ce, un mois après un cessez-le-feu ayant mis un terme à 50 jours de conflit meurtrier.
Avec AFP et Reuters