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Algérie : l'otage français Hervé Gourdel assassiné par ses ravisseurs

François Hollande a confirmé, mercredi, l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel, enlevé dimanche en Algérie. Ses ravisseurs avaient affirmé un peu plus tôt, dans une vidéo diffusée sur Internet, l'avoir décapité.

Le président français a confirmé, mercredi 24 septembre, l'assassinat de l'otage français, Hervé Gourdel, détenu depuis dimanche, en Algérie. Ses ravisseurs, les "Soldats du califat" [Jund al-Khilafah], un groupe lié à l'organisation de l'État islamique (EI), avaient affirmé, un peu plus tôt, dans une vidéo, l'avoir décapité. Il y a 24 heures, ils avaient posé un ultimatum à la France et menaçaient d'assassiner Hervé Gourdel si Paris ne cessait pas ses frappes aériennes contre l'EI en Irak.

"Je pense à sa famille, à sa compagne, à ses parents submergés par le chagrin", a déclaré le président français. "Je veux rappeler des choses simples et fortes : Hervé Gourdel est mort parce qu'il était Français [...] Parce que la France défend la dignité humaine contre la barbarie [...] La France ne cèdera jamais au terrorisme, parce que c'est son devoir, parce que son honneur".

Dans son communiqué officiel, François Hollande a également souligné que les opérations militaires aériennes françaises se poursuivront en Irak, aux côtés des Américains, contre l'organisation de l'État islamique. "Nous continuerons à lutter contre Daech qui répand la mort", a-t-il ajouté.

>> À lire sur FRANCE 24 : "Qui se cache derrière les "Soldats du califat ?"

Sur la vidéo des ravisseurs - que France 24 a choisi de ne pas diffuser -, Hervé Gourdel est à genoux. Quatre hommes se tiennent derrière lui et l'un d'eux adresse un "message de sang pour le gouvernement français", avant d'assassiner l'otage français. Mercredi soir, Paris a ouvert une enquête pour assassinat, a indiqué une source judiciaire.

L'otage était déjà apparu dans une vidéo peu de temps après que le Quai d'Orsay a confirmé cet enlèvement. Hervé Gourdel était un guide de montage du parc national du Mercantour, au nord de Nice. Il a été kidnappé dans la région de Tizi Ouzou, à 110 kilomètres à l'est d'Alger, alors qu'il effectuait une randonnée.

Les "soldats du Califat", à l'origine baptisé "Al-Qaïda au Maghreb islamique dans la zone centrale" - qui correspond à la Kabylie - étaient une dissidence d'Aqmi. "Cette brigade s'est rapprochée de l'organisation de l'État islamique en mars dernier, alors que des divergences ont commencé à apparaître publiquement entre les deux grandes mouvances jihadistes", avait précisé sur France 24 Romain Caillet, chercheur à l'Institut français du Proche-Orient (IFPO).

Avec AFP et Reuters