Les Fidjiens se sont rendus aux urnes, mercredi, pour les premières élections démocratiques organisées depuis le coup d'État militaire de décembre 2006. Aucun incident n'a été signalé lors du scrutin dont les résultats seront connus dans sept jours.
Pour la première fois en huit ans, les électeurs fidjiens se sont rendus aux urnes, mercredi 17 septembre, pour désigner 50 membres du Parlement. Il s'agit des premières élections démocratiques organisées dans l'archipel depuis le coup d'État de 2006 mené par l'ancien chef des forces armées Voreqe "Frank" Bainimarama. La formation politique de ce dernier, le "Fiji First Party", est donnée largement favorite.
Au total, sept partis politiques et deux candidats indépendants se présentent soit 262 candidats au total. Les premiers résultats devraient être annoncés dans la soirée.
En dépit des craintes de troubles et de violences, aucun incident n'a été signalé jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 18H00 (06H00 GMT). "D'après ce que nous savons, il n'y a eu aucune violence", a déclaré Mohammed Saneem, responsable de l'organisation.
Un groupe de 90 observateurs internationaux, dirigé par le diplomate australien Andrew Goledzinowski, a veillé au bon déroulement du scrutin sur les 300 îles de l'archipel. Un rapport préliminaire est attendu jeudi 18 septembre.
"J'ai hâte de voter"
Plus tôt dans la journée, des électeurs émus par la solennité de ce vote étaient allés voter en habits du dimanche. Dans un bureau de la capitale Suva, où Voreqe Bainimarama a déposé son bulletin dans la journée, de longues files d'attente se sont formées avant l'ouverture à 07H30 (19H30 GMT mardi).
Parmi les nombreux électeurs, Irivi Draundalo s'est dit "optimiste". "Après huit ans (de régime militaire), j'ai hâte de voter", a-t-il déclaré à l'AFP. "Il y a eu trop de coups d'État. Fidji a besoin d'un gouvernement vraiment démocratique."
Ce scrutin est considéré comme un tournant dans l'histoire récente de l'archipel qui a connu quatre coups d'État entre 1987 et 2006 sur fond de tensions entre les Mélanésiens et les Indo-fidjiens, qui représentent 40 % des 900 000 habitants.
Avec AFP et Reuters