Seuls 40 % des vols d’Air France seront assurés, mardi, au deuxième jour d’une grève des pilotes, qui se durcit. La compagnie perd entre 10 et 15 millions d’euros par jour depuis le début du mouvement social.
Au deuxième jour de grève d'Air France, les négociations tendues entre la direction et les syndicats de pilotes ne laissent pas espérer, mardi 16 septembre, une "sortie de crise immédiate", d'après le PDG du groupe Frédéric Gagey. Six vols sur dix sont de nouveau annulés.
Les pilotes de la compagnie, qui ont déposé un préavis de grève du 15 au 22 septembre, appellent à de "vraies négociations", "aujourd'hui bloquées". Ils protestent contre la stratégie de développement de Transavia, la filiale à bas coût d’Air France, et réclament notamment un contrat de travail unique pour l'ensemble des pilotes d'avions de plus de cent places au sein des trois compagnies, Air France, Transavia et Hop!.
"Notre projet n'est sûrement pas de remplacer Air France par Transavia, notre projet est de compléter l'ensemble des outils d'Air France pour attaquer un nouveau marché qui est le marché loisirs", s'est défendu Frédéric Gagey, sur Europe 1, refusant toutefois l'uniformisation des contrats.
"On a senti l'inquiétude des pilotes qui craignent que Transavia remplace Air France", a affirmé Frédéric Gagey. Aussi la direction propose-t-elle de limiter la flotte de Transavia à 30 avions, au lieu des 37 initialement prévus", a-t-il ajouté.
Reprise des négociations mardi après-midi
De nouvelles négociations sont prévues mardi après-midi mais une "sortie de crise immédiate" est à exclure, selon le PDG d'Air France, qui estime que le mouvement coûte entre 10 et 15 millions d'euros par jour à la compagnie.
Après plusieurs années de restructuration, Air France-KLM veut passer à une nouvelle étape de son développement avec un plan qui s'appuie notamment sur l'essor de Transavia, appelée à devenir à terme une grande rivale de Ryanair ou d'EasyJet en Europe.
Avec Reuters