A la Une de la presse française, ce matin, la conférence sur l’Irak prévue aujourd’hui à Paris.

La France réunit ce matin les membres de la coalition internationale décidés à combattre les djihahistes de l’EIIL. Libération parle d’une trentaine de participants, et d’une conférence pour définir le rôle de chacun dans la «guerre» contre l’organisation - un «ennemi puissant», rappelle Libération, qui prévient que cette «guerre sera longue et difficile». Le journal s’interroge: «quel peut être le statut et la légalité d’opérations contre l’EIIL en Syrie? Hollande et Obama sont-ils vraiment prêts à conforter Assad, dont les atrocités valent bien celles de l’Etat islamique?».

«Affaiblir et détruire» l’EIIL, comme s’y est engagé Barack Obama, va se heurter à de nombreux problèmes, confirme le Figaro, qui explique que sur le papier, le rapport de forces est défavorable aux djihadistes en Irak, mais que ceux-ci «sont extrêmement motivés», et soutenus par un certain nombre de tribus sunnites et d’anciens cadres de l’armée de Saddam Hussein. En Syrie, la partie s’annonce plus compliquée encore, car l’opposition modérée est très affaiblie.

La question de la solidité de l’alliance pose également question. Dans une interview au New York Times samedi, juste avant l’annonce de la décapitation de David Haines, Barack Obama a jeté une pierre dans le jardin français, en reprochant à Paris de payer les rançons exigées par l’EIIL - à voir du côté du site du Figaro.

D’après le Parisien, la France, en affichant sa détermination contre les djihadistes, s’expose à des attentats. Le journal évoque les «égorgeurs de l’EIIL» - pour certains d’origine française, comme Medhi Nemmouche, dont le retour constitue aussi une menace. D’après le directeur de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste, «la question ne serait plus de savoir s’il y aura un attentat en France, mais quand». Evoquant le projet de loi étudié à partir d’aujourd’hui, il explique que le but va être de combler un certain nombre de vides, notamment vis-à-vis des recrutements via internet.

D’après le Figaro, le renforcement de l’arsenal juridique prévoit aussi de frapper les candidats d’interdiction de sortie du territoire. Le journal évoque une «mobilisation générale» contre la terreur islamiste, à un moment où Hollande et Valls abordent une semaine difficile: vote de confiance demain à l’assemblée pour le Premier ministre, conférence de presse jeudi pour le président.

Comme pour mieux les narguer, les figures de la gauche contestataire, dont les frondeurs du PS, se sont affichés ensemble à la fête de l’Humanité. Libération évoque une «photo de famille» destinée à se rappeler au bon souvenir de Valls.

Photo de famille et cartes postales, ça sent l’été indien. A droite, c’est officiel, Nicolas Sarkozy revient. La stratégie du retour s’affine, mais la ligne politique, elle, reste mystérieuse: «De quoi Sarko 2 sera-t-il le nom?», s’interroge l’Opinion.

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