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Coupe Davis : Gasquet sous pression pour bien lancer les Bleus

à Roland-Garros – L’équipe de France de tennis débute, vendredi, à Roland-Garros sa demi-finale de Coupe Davis contre la République tchèque, double tenante du titre. Richard Gasquet aura la lourde tâche d'ouvrir les débats face à Tomas Berdych.

L’équipe de France a décidé de mettre toutes les chances de son côté pour cette demi-finale de Coupe Davis, contre la République tchèque, double tenante du titre. Déjà, les Bleus joueront à domicile, à Roland-Garros, le temple du tennis tricolore. Ensuite, le capitaine Arnaud Clément a pris une décision courageuse. Pour le premier match, vendredi 12 septembre, contre le redoutable Tomas Berdych, il a préféré Richard Gasquet (21e mondial) à Gaël Monfils (18e), pourtant quart de finaliste de l’US Open le 4 septembre, battu en cinq sets par Roger Federer.

Mais c’est justement là le problème : "Monfils a eu beaucoup moins de temps de récupération et d’adaptation, explique le capitaine. La transition est difficile avec les États-Unis : décalage horaire, changement de surface…" Justement, pour être encore plus performants, les Français ont choisi leur surface de prédilection, la terre battue, alors que la saison sur l'ocre est terminée depuis juin dernier.

"Gasquet n’est pas une roue de secours"

#FRACZE #TeamFranceTennis #DavisCup Le programme du week-end au stade Roland-Garros pic.twitter.com/WFnkK7Othy

— FFT (@FFTennis) 11 Septembre 2014

Richard Gasquet, qui n’a pas toujours bien géré la pression dans cette compétition par équipe, si particulière, apparaît cette fois déterminé : "Il faudra sortir un grand match contre Tomas Berdych (6e mondial, ndlr), mais je suis prêt. Il faudra beaucoup varier mon jeu, ce sera un vrai combat." Son capitaine acquiesce : "Gasquet n’est pas une roue de secours. Ses pépins physiques sont derrière lui et il est prêt à 100 %. J’ai beaucoup écouté les joueurs, il y a eu beaucoup de discussions, et la décision de le faire commencer était très naturelle". Ce serait même un choix de Monfils lui-même : "Je ne me sentais pas de jouer si tôt. C’est mieux pour l’équipe. C’est un choix collectif, pas un choix individuel. Je suis serein", confie ce dernier.

Les Tchèques déterminés

Le deuxième simple, vendredi, opposera le n°1 français, Jo-Wilfried Tsonga, à Lukas Rosol (27e mondial). Le Tchèque a été préféré au vétéran Radek Stepanek, (35 ans, 38e mondial), qui devrait jouer le double ou entrer en jeu dimanche comme joker. De toute façon, les Tchèques ne cachent pas leurs ambitions : remporter le Saladier d’argent pour la troisième fois de suite, ce qu’aucune équipe n’a encore fait.

"On a une stratégie, on est là en équipe pour prendre trois points. Peu importe qui joue ou quel est l’adversaire", rétorque Stepanek, visiblement confiant. L’autre demi-finale opposera à Genève la Suisse des redoutables Federer et Wawrinka à l’Italie de Bolelli et Fognini.

"Le public, un atout énorme"

Pour l’instant, Gaël Monfils, pourtant guère plus habitué à l’exercice, est annoncé samedi en double avec Julien Benneteau. Mais il est fort probable que cela change d’ici là. Benneteau a remporté Roland-Garros en double cette année (avec Edouard Roger-Vasselin), tandis que la paire Gasquet-Tsonga a brillé lors du premier tour de Coupe Davis face à l'Australie. Arnaud Clément a plusieurs choix pour le double, et il préférera sûrement garder Monfils au chaud pour dimanche, en cas de dernier match décisif. Le genre de match où "la Monf’" excelle.

D’autant que le public sera là pour soutenir les Bleus. Loin de l’ambiance feutrée habituelle des courts de la Porte d’Auteuil, les spectateurs de Coupe Davis sont en général beaucoup plus chauds et plus bruyants. "C’est un atout énorme, avec toute cette énergie venue du public qui descend sur le court", se réjouit Arnaud Clément.