Le Parlement irakien se réunit, ce lundi, pour voter la confiance à un gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi et rassemblant toutes les composantes du pays.
Le processus de formation d’un gouvernement irakien est entré dans une phase décisive. D'ultimes négociations avaient lieu, lundi 8 septembre à Bagdad, avant qu’une réunion du Parlement ne soit convoquée en soirée pour procéder au vote de confiance. De son côté, la délégation kurde est rentrée au Kurdistan, ce lundi, afin de se réunir avec les autorités locales et prendre une décision finale quant à leur participation ou pas à ce gouvernement.
L’Irak et la communauté internationale attendent toujours la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale, censé sauver l'Irak de l’implosion et des jihadistes de l'organisation de l’État islamique (EI), qui se sont emparés d’environ un tiers du pays.
Nommé le 11 août,
Haïdar al-Abadi, le successeur au poste de Premier ministre du très contesté Nouri al-Maliki, accusé de mené une politique communautariste, a en principe jusqu'au 10 septembre au plus tard, pour présenter sa liste de ministres issus de toutes les composantes du pays.
Le chiite Haïdar al-Abadi a indiqué, le 6 septembre, sur son compte Twitter, que la "formation du gouvernement était à son stade final", précisant toutefois que le processus avait été retardé par les groupes politiques qui ont mis du temps à présenter des candidats.
Si le gouvernement ne reçoit pas l'aval des élus, malgré les fortes pressions auxquelles ces derniers sont soumis pour donner leur feu vert, le processus de consultations entre les divers groupes politiques devra reprendre à zéro. Les tractations sur les postes-clés du gouvernement pourraient durer jusqu'au dernier moment, ont indiqué des responsables.
"Je m'attends à des changements jusqu'à la dernière minute", a déclaré Samira al-Moussawi, une députée de la coalition de l'État de droit de Nouri al-Maliki. Elle a fait état de divergences persistantes sur des postes tels que ceux "des vice-Premiers ministres ou ceux de ministères clés, comme la Défense ou l'Intérieur".
Sur le plan militaire, les forces irakiennes appuyées par des tribus sunnites ont lancé une vaste offensive contre l'organisation de l’EI dans la région al-Anbar située à l'ouest de l'Irak, et à majorité sunnite. Dimanche, les États-Unis ont effectué quatre frappes aériennes contre des positions tenues par les jihadistes menaçant le barrage stratégique, la deuxième plus grande installation hydroélectrique du pays.
De son côté, l’EI a lancé, lundi 8 septembre, avant le lever du jour, un assaut sur Dhoulouiya, une ville située sur les rives du Tigre à environ 70 km au nord de Bagdad. Les combats se sont poursuivis pendant deux heures jusqu'à ce que les assaillants soient repoussés, selon une source proche des services de sécurité irakiens, citée par Reuters.
Avec AFP et Reuters