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Reprise du dialogue entre gouvernement et négociateurs pro-Taliban

Quatre jours après le début de l'offensive de l'armée pakistanaise contre les Taliban dans le nord-ouest du pays, les négociations ont repris entre le gouvernement pakistanais et les négociateurs pro-Taliban.

AFP - Les pourparlers entre le gouvernement pakistanais et un chef religieux pro-talibans ont repris vendredi au quatrième jour de l'offensive de l'armée dans le nord-ouest du pays, a indiqué un porte-parole des négociateurs.

"Les pourparlers entre le maulana (titre religieux) Sufi Mohammad et le gouvernement viennent de commencer ici", a déclaré en début d'après-midi Ameer Izzat Khan, porte-parole de Sufi Mohammad, au téléphone depuis Timergara, la ville principale du district du Lower Dir, où l'armée a engagé dimanche une importante contre-offensive contre les talibans de Swat, un district voisin.

Cette contre-attaque est la première depuis la signature, mi-février, de l'accord de la vallée de Swat, au terme duquel, sous la houlette de Sufi Mohammad, les talibans liés à Al-Qaïda, avaient accepté un cessez-le-feu en échange de l'instauration de tribunaux islamiques.

Depuis, à la faveur du retrait de l'armée, les talibans avaient profité de l'accord pour pousser leur avantage sur le terrain en s'emparant notamment des districts voisins de Lower Dir et de Buner.

Et mardi, sous la pression intense de Washington qui considérait l'accord de Swat comme une "abdication" d'Islamabad, l'armée avait étendu son offensive à Buner, dont elle avait repris dès mercredi le chef-lieu, Dagar.

Sufi Mohammad avait suspendu mercredi les pourparlers avec le gouvernement provincial sur l'application de l'accord qui prévoit l'instauration de tribunaux islamiques dans la région de Malakand, laquelle comprend sept district dont Swat, Buner, Lower Dir et Upper Dir.

Le porte-parole de Sufi Mohammad avait annoncé que les pourparlers ne reprendraient que lorsque l'armée aurait cessé son offensive. Les talibans, quant à eux, avaient assuré qu'ils respectaient toujours l'accord de Swat --qui leur imposait cependant de déposer les armes-- mais se réservaient le droit de riposter quand ils étaient attaqués.

"On nous a donné des assurances selon lesquelles l'opération (militaire) va cesser, c'est pour cela que nous avons accepté l'offre du gouvernement de reprendre les négociations", a assuré M. Khan.

La reprise du dialogue à Timergara avec Sufi Mohammad est menée notamment, côté autorités, par le ministre provincial de l'Information Mian Iftikhar Hussain, et des élus locaux transportés par hélicoptère, a précisé le porte-parole de Sufi Mohammad.