logo

"Poutine, Israël, même combat"

Presse internationale, mercredi 3 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, l'assassinat du journaliste américain Steven Sotloff et la stratégie hégémonique de Poutine, que le site Slate compare à la décision d'Israël de s’approprier 400 hectares en Cisjordanie.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook.

On commence cette revue de presse internationale avec l’assassinat du journaliste américain Steven Sotloff.
Sa décapitation a été revendiquée dans une vidéo non encore authentifiée par les services américains, par l’organisation de l’État islamique. Si cela était confirmé, après James Foley, Steven Sotloff serait donc le deuxième journaliste américain assassiné par l’EIIL, qui menace, désormais, de tuer un ressortissant britannique - c’est à la une du "Wall Street Journal". Steven Sotloff avait tout juste 31 ans, et travaillait comme pigiste pour plusieurs publications américaines, dont "The Christian Science Monitor" et "Foreign Policy".
Dans la vidéo en question, l’assassin présumé de Steven Sotloff s’en prend à "l’arrogance" de la politique étrangère américaine, qu’il rend responsable de son "retour". Serait-ce donc le même homme que celui vu sur la vidéo revendiquant la mort de James Foley ? "The Guardian" relève que l’homme a le même accent britannique que "Jihadi John", le surnom donné par la presse anglo-saxonne au jihadiste que l’on voit sur la première vidéo, sur la base de témoignages d’ex-otages de l’EIIL. Les services britanniques disent ne pas l’avoir encore identifié.
La presse anglo-saxonne conteste la décision de ne pas médiatiser la situation des otages aux mains de l’EIIL. The Daily Beast explique que le silence imposé aux médias sert la propagande de l’organisation islamiste, en donnant du poids à chacune de ses interventions. "L’EIIL est dans une guerre médiatique que l’Occident ne peut pas renoncer à livrer. Ce n’est pas à l’EIIL de décréter quand les otages doivent être nommés – c’est un pouvoir que l’on doit lui ôter".
Guerre des mots, également, en Europe. À deux jours du sommet de l'Otan au pays de Galles, la Russie prévient qu'elle réagira à tout renforcement de sa présence près de ses frontières. Cette montée en puissance a dores et déjà été annoncée par l’Otan, qui dit vouloir mettre sur pied une force de 4 000 hommes capable de répondre en 48 heures, avec le soutien de certains pays de l’ex-bloc soviétique comme la Pologne, aux mouvements de troupes russes. D’après le site Pravda.ru, qui cite l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", l’Alliance atlantique ne croirait plus en la capacité de Kiev de se défendre, considérant même que le gouvernement ukrainien a perdu la guerre.
"Il est plus que temps pour l’OTAN d’envoyer ses troupes dans l’est de l’Europe", estime "The Independent", pour qui l’Allaince doit prouver qu’elle est prête "à faire plus que simplement discuter des valeurs démocratiques de l’Occident".
Les visées hégémoniques de Poutine suscitent une indignation qui épargne Israël: c’est le point de vue du site Slate, qui s’indigne de ce que la décision de l’État hébreu de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie n’ait suscité que des remontrances de pure forme, là où l’annexion d’une partie de l’Ukraine menace la Russie d’un conflit ouvert avec l’Europe: "Israël envoie pourtant le même message que la Russie: la négociation, c’est pour les cons".
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.