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Le conseil des droits de l'Homme de l'ONU a voté, lundi, une résolution pour envoyer dans quelques semaines une mission enquêter en Irak. Les recherches porteront sur les atrocités commises par l'organisation de l'État islamique.

Enlèvements, esclavage, torture… Le conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé, lundi 1er septembre, d'envoyer une mission pour enquêter sur les atrocités commises par les jihadistes de l’organisation de l'État islamique (EI) en Irak.

Une résolution en ce sens, demandée par Bagdad, a été adoptée à l'unanimité par les 47 États membres du Conseil. L'ONU espère que ses 11 enquêteurs pourront être sur le terrain d'ici quelques semaines.

"Les rapports que nous avons reçus révèlent des actes à une échelle d'inhumanité qui est inimaginable", a déclaré Flavia Pansieri, Haut-Commissaire adjointe de l'ONU aux droits de l'Homme, citant des assassinats ciblés, des conversions forcées, des enlèvements, de l'esclavage, de la torture et la persécution systématique pour des raisons religieuses et ethniques.

Selon l'ONU, qui dénonce un "nettoyage ethnique et religieux", les chrétiens, les Yazidis, les Shabaks, les Turcomans, les Kaka'e et les Sabéens figurent parmi ceux qui sont "directement ciblés".

"Crime contre l’humanité"

"Les effets de ce conflit sur les enfants d'Irak sont catastrophiques", a fustigé Flavia Pansieri, déplorant le recrutement d'enfants par les jihadistes. "Ceux qui ont pu échapper ont parlé de positionnement sur des lignes de front, d'utilisation de ces enfants comme bouclier, d'autres ont été obligés de donner leur sang à des combattants blessés", a-t-elle ajouté.

"Divers groupes suivent intentionnellement des actions qui sont contraires au droit humanitaire et international pour des motifs ethniques et religieux. C'est un crime contre l'humanité", a-t-elle conclu, dénonçant aussi les exécutions perpétrées par les forces de sécurité irakiennes et les milices anti-EI.

Depuis le 9 juin, des insurgés sunnites menés par les jihadistes ultra-radicaux de l'EI se sont emparés de larges pans de territoires en Irak, multipliant les exactions et poussant à la fuite des centaines de milliers d'habitants.

De son côté, l'ONG UN Watch a regretté que les enquêteurs n'aient pas pour mission d'enquêter également sur les crimes du gouvernement irakien.

Avec AFP