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"Un Mozart social-libéral à Bercy"

Presse française, mercredi 27 août 2014. Au menu de cette revue de presse, la composition du nouveau gouvernement français, qui entérine la rupture de l'exécutif avec l'aile gauche du PS.

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La presse française revient largement ce matin sur la composition du nouveau gouvernement. Cette nouvelle équipe entérine la rupture entre l’exécutif et l’aile gauche du Parti socialiste : le gouvernement Valls II, voilà "le vrai tournant" du quinquennat. Tel est l’avis du "Parisien", qui a demandé aux Français ce qu’ils pensent du limogeage de Montebourg. Pour 59 % d’entre eux, c’est une bonne chose. "Au fond, bien qu’ils puissent approuver certaines de ses idées, ce que retiennent avant tout les Français, c’est son côté fauteur de troubles". S’agissant de la capacité de Valls II à inspirer confiance, pour 8 Français sur 10, la politique économique ne sera ni plus claire, ni plus juste, ni plus efficace.
Pour les convaincre, Hollande mise sur une équipe de fidèles, acquis à sa vision. "L'Humanité" leur a déjà trouvé une appellation : "les 16 mercenaires de l’austérité".
Pour "Le Figaro", Valls II, c’est surtout "une équipe monocolore" formée du "dernier carré des Hollandais", "une équipe peau de chagrin pour lendemains chagrins".
D’après "Libération", ce gouvernement promeut "la jeune garde" hollandaise. À eux trois, Fleur Pelllerin, Najat Vallaud-Belkacem et Emmanuel Macron ont 113 ans. Or, fait rare en politique, ces trois personnalités que l'on voit à la une du quotidien décrochent les postes-clé de la Culture, de l’Éducation nationale et de l’Économie. Ces trois jeunes ministres incarnent "la rigueur et le compromis avec les entreprises", d’après "Libé".
Ancien banquier chez Rothschild, ex-conseiller du président et inspirateur de ce pacte de responsabilité abhorré par la gauche du PS, Emmanuel Macron est le symbole de cette rupture. "Libération" revient sur le "cv en plaqué or" de cet énarque de 36 ans, "social-libéral décomplexé". L’homme a milité dans le passé pour un rapprochement avec le centre. Au moment de la campagne de Hollande, lorsqu’il est question de la taxe à 75 %, il lâche: "c’est Cuba, sans le soleil".
Emmanuel Macron, "un Mozart social-libéral à Bercy", selon "Le Parisien", qui rapporte qu’il a «"’oreille de Bruxelles" et possède de "nombreux relais dans le monde patronal". Le syndicat des patrons a d’ailleurs accueilli la nomination de ce nouveau gouvernement avec satisfaction. Manuel Valls doit prononcer aujourd’hui son premier discours post-remaniement pour le début de l’université d’été du Medef. L’occasion pour Pierre Gattaz de lui répéter ce qu’il dit dans " L es Echos" : il faut aller plus loin dans les réformes sur la fiscalité et le marché du travail.
Aurait-il déjà été entendu ? D’après "Libération", le gouvernement plancherait sur la possibilité d’une augmentation de la TVA pour combler le manque à gagner dans les caisses de l’État. Matignon dément. L’idée est potentiellement explosive : en mars 2012, Hollande avait dénoncé la hausse annoncée par Sarkozy, jugée "inopportune, injuste, infondée et improvisée".
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