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"Reste-t-il autre chose de la rose que les épines ?"

Presse française, mardi 26 août 2014. Au menu de cette revue de presse, la crise ouverte par le limogeage d'Arnaud Montebourg, qui entraîne la formation d'un nouveau gouvernement.

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 La presse française revient largement ce matin sur la crise politique déclenchée par le limogeage d’Arnaud Montebourg, dont le départ entraîne la formation d’un nouveau gouvernement.
Les critiques de l’ex-ministre de l’Economie émises ce week-end ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Exit, donc, Montebourg, et avec lui Hamon et Filippetti, qui avaient soutenu l’ex-ministre de l’Economie. La réplique a été rapide et inattendue : "Quel spectacle!" s’exclame "Le Parisien". Valls aurait posé un ultimatum à Hollande: "C’est lui ou moi". "Je ne me laisserai pas ayraultiser", aurait déclaré Valls excédé. L’Élysée dément s’être fait forcer la main.
"Hollande et Valls défient le PS", titre "La Croix", qui explique que le chef de l’État et le Premier ministre viennent d’affirmer leur "autorité" et de se livrer à une nécessaire "clarification", en "obligeant" les socialistes à se ranger derrière leurs choix.
Hollande et Valls qui prennent aussi le risque de cristalliser un bloc d’opposition à gauche. "Frondeurs", écologistes, Front de gauche - à leurs yeux, la dissolution du gouvernement est le signe d’un renoncement. "L'Humanité" s’interroge: "Reste-t-il, à la tête de l’exécutif, autre chose de la rose que ses épines ?"
"Trahison" ou non, la décision de Hollande et Valls risque de se doubler d’un isolement politique, d’après "Les Echos", qui relèvent que "la plupart des leaders politiques qui avaient contribué à la victoire de Hollande ont basculé dans le camp de ses détracteurs".
Dans "Libération", le politologue Dominique Rousseau évoque une nouvelle "équipe hollando-hollandaise à l’assise très réduite" : "on ne peut plus exclure que le gouvernement soit renversé par une majorité au parlement et que le président doive envisager une dissolution".
Une crise dont Montebourg porterait la responsabilité. Il y a ceux qui critiquent la forme, comme "Le Nouvel Observateur", qui le compare à Don Quichotte. "L’homme à la marinière" voit son bilan résumé à "une politique de coups et de com".
Sur le fond, le site Slate juge l’attitude dont il a fait preuve "irresponsable", dans la mesure où la crise gouvernementale qu’il a déclenchée pourrait effectivement conduire "à une crise majoritaire, puis à une dissolution", et même, d’après le site, à  "l’éclatement durable de la gauche".
En attendant, François Hollande se retrouve confronté à ce qui est présenté comme une "crise de régime". "Le  Figaro" évoque un président qui doit faire face à un "désastre économique" et à une "défiance abyssale".
"Crise de régime", confirme "Libération". "Avec ou sans Montebourg, il faudra répondre aux questions qu’il a posées. L’autorité est nécessaire dans un gouvernement. Elle ne saurait toujours rimer avec austérité". "C’est une question de dosage", conclut "Libé". Autrement dit, une affaire de synthèse...
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