Un enfant israélien a été tué vendredi par un tir de roquette venu de Gaza, pour la première fois depuis le début de la guerre. Benjamin Netanyahou a prévenu que le Hamas allait "payer cher cette attaque".
Un enfant de quatre ans a été tué par une roquette palestinienne vendredi 22 août dans le sud d’Israël, pour la première fois depuis le début des hostilités. L’État hébreu a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza dans les heures qui ont suivi.
La mort d'un enfant israélien est susceptible de provoquer d'intenses représailles de l'État hébreu. Quatre civils et 64 soldats israéliens ont été tués depuis le début du conflit le 8 juillet. Côté palestinien, 2 095 personnes, dont 70 % de civils selon l'ONU, ont trouvé la mort.
"Le Hamas paiera cher cette attaque. (L'armée et le renseignement) vont intensifier leurs opérations jusqu'à ce qu'ait été atteint l'objectif" des opérations militaires, a aussitôt prévenu le Premier ministre Benjamin Netanyahou, a rapporté l'un de ses porte-parole.
Cinq Palestiniens, dont deux femmes et deux enfants, ont ainsi été tués à l'aube samedi par une frappe israélienne sur le camp de Nousseirat, dans le centre de Gaza, ont indiqué les secours locaux, au 47e jour du conflit opposant Israël et le Hamas.
L’armée israélienne dénonce l’utilisation de "boucliers humains"
Le garçon israélien de quatre ans a été tué chez lui par un obus tiré depuis Gaza dans le secteur de Sdot Negev, à l'est de l'enclave palestinienne, selon la police et l'armée.
Cette dernière a précisé que les combattants de Gaza avaient procédé aux tirs de mortiers depuis un site "adjacent à l'école Jafar Ali Ibn Taleb dans le quartier de Zeitoun à Gaza" et qui servait "à ce moment-là de centre de réfugiés géré par l'UNRWA", l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens.
Mi-juillet, l'UNRWA avait découvert des armes dans l'une de ses écoles à Gaza. Quelques semaines plus tard, une frappe israélienne avait tué dix Palestiniens réfugiés dans une autre école de l'ONU. "Cet incident illustre une fois de plus l'utilisation de civils et de centres de réfugiés comme boucliers humains par le Hamas", a précisé le communiqué de l'armée israélienne.
Par ailleurs, selon la télévision du Hamas, 18 "collaborateurs" palestiniens ont été exécutés vendredi à Gaza par la branche armée du mouvement islamiste. Cette purge intervient après une tentative israélienne d'élimination de Mohammed Deif, le chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, mardi soir, et celle, réussie, de trois commandants de la même organisation jeudi à Rafah, dans le sud du territoire.
Avec AFP