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Le 25 août 1944, les chars de la 2ème DB du général Leclerc entrent dans Paris. Paulette, 15 ans à l'époque, était aux premières loges. Alors qu'elle accueille ses libérateurs, sourire aux lèvres, un photographe immortalise ce moment.

Sur des posters, sur des livres, son visage tout sourire s'expose partout. Avec ses quatre autres camarades, Paulette tient le haut de l'affiche de l'exposition sur le 70ème anniversaire de la Libération de Paris. Elle avait 15 ans en 1944. Elle en a désormais 85. Avec toujours le même sourire, et ses souvenirs intacts. "J'ai rien fait, j'étais là, j'accueillais mes libérateurs, c'est tout ! Et là, bon, il y a eu un flash", raconte ce témoin de la Libération.

"Une libération de l'esprit"

Ce cliché a été pris tout près des Champs-Élysées, par un photographe de presse. Comme de nombreux Parisiens, Paulette et ses copines vont alors à la rencontre des soldats de la division Leclerc. Et, très vite, elle réalise que la photo est un succès. "Quelques jours après j'ai acheté ça, raconte-t-elle en montrant un fascicule datant de 1944, et c'est là que je me suis rendue compte que cette photo était partout !"

Partout, jusqu'à faire la Une des grands magazines. Sur cette photo, Paulette incarne le sentiment de liberté qui souffle alors sur la capitale : "C'était une libération de l'esprit aussi, ce n'était pas seulement la libération de Paris." Ce même jour du 25 août 1944, le général de Gaulle fait son discours historique devant l'Hôtel de Ville. Paulette s'en souvient comme si c'était hier. "Paris occupé, Paris martyrisé….", se remémore-t-elle, 70 ans après. Plus un symbole qu'une véritable stratégie militaire, la Libération de Paris a coûté la vie à plus de 6 000 personnes. La moitié d'entre elles étaient des civils.
 

Avec AFP