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Meilleures universités : ce qu'il faut retenir du top 500 de Shanghai

Le classement 2014 des 500 meilleures universités établi par l'université Jiao Tong de Shanghai confirme la suprématie des facultés américaines et britanniques. Les Français maintiennent leur rang avec quatre établissements dans le top 100.

La liste publiée, vendredi 15 août, par l'université de communication de Shanghai des 500 meilleures facultés du monde confirme, cette année encore, l’hégémonie des prestigieux établissements américains et britanniques. Tour d’horizon.

  • Quelles sont les meilleures universités ?

Comme d’habitude, le top 5 des meilleures universités établi par l’université Jiao Tong est trusté par les grandes facultés américaines et britanniques. Figurent en tête du classement : Harvard, Stanford, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Berkeley, suivies par Cambridge, la britannique.

  • Quels pays sortent leur épingle du jeu ?

Avec 146 universités figurant dans le classement, les États-Unis sont le pays le plus représenté. La Chine confirme, elle, sa progression grâce à la hausse du nombre de ses publications mondiales, avec 44 universités dans le top 500, juste devant l'Allemagne (39).

  • Où en sont les françaises ?

Classée à la 35e place, l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris) est le premier établissement français du top 500 de Shanghai. Les autres classés dans le top 100 sont : Paris-Sud Orsay (42e), l'École normale supérieure (67e) et l'université de Strasbourg (95e).

Trois universités françaises sont dans le top 150 : Aix Marseille, Joseph-Fourier de Grenoble, Paris-Diderot ; une dans le top 200 (Paris-Descartes) ; six dans le top 300 (Bordeaux, Lorraine, Claude-Bernard Lyon 1, Paul-Sabatier à Toulouse, Montpellier 2, l'ENS Lyon) ; trois dans le top 400 (Polytechnique, l'ESPCI ParisTech, Paris-Dauphine), et quatre autres dans le top 500 (Mines ParisTech, Nice Sophia Antipolis, Rennes 1 et l'université d'Auvergne).

  • Comment l’université de Shanghai établit-il son classement ?

Le classement de Shanghai, créé en 2003, prend en compte six critères pour distinguer les 17 000 établissements répertoriés dans le monde, dont le nombre de Nobel parmi les anciens élèves, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les deux prestigieuses publications "Science" et "Nature".

  • Le top 500 de Shanghai est-il fiable ?

Les critères retenus par l’université Jiao Tong de Shanghai sont tournés vers la recherche et les sciences de la vie, occultant entre autres les sciences humaines et sociales. Bon nombre d'observateurs déplorent que ce classement ne prenne pas en compte la qualité de l'enseignement dispensé, l'insertion professionnelle des élèves ou encore l'accueil d'étudiants étrangers.

"C'est un classement comme un autre, les critères du classement de Shanghai sont davantage adaptés aux pays anglo-saxons qu'aux universités européennes", relativise ainsi la secrétaire d'État chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso.

"Les universités de recherche américaines sont très sélectives, contrairement aux nôtres", qui accueillent tous les publics, souligne-t-elle. On ne va pas construire notre politique d'enseignement supérieur et de recherche en fonction de ces indicateurs".

  • Existe-il d’autres classements ?

Pour concurrencer Shanghai, l'Union européenne (UE) a créé en mai son premier classement, U-Multirank. Financé à hauteur de 2 millions d’euros par Bruxelles, ce programme évalue la performance de plus de 850 établissements d’enseignement supérieur à travers le monde selon cinq indicateurs : la recherche, l’enseignement, l’orientation internationale, le succès dans le transfert de connaissances par le biais de partenariats avec les entreprises et les start-ups, et la participation régionale. Le nouveau classement tient également compte du retour d’information fourni par 60 000 étudiants des universités participantes.

À l’instar du classement de Shanghai, U-Multirank fait l’objet de critiques. D’aucuns le jugeant trop frileux et très peu lisible.

Avec AFP