
Les États-Unis ont envoyé au Liberia des échantillons du sérum expérimental administré avec succès à deux Américains. Le prêtre espagnol infecté par le virus, qui devait en bénéficier, est décédé mardi à Madrid.
La fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest a franchi la barre des 1 000 morts, avec 1 013 décès et 1 848 cas dénombrés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Washington a accepté d'envoyer au Liberia, l'un des pays touchés par l'épidémie d'Ebola, des échantillons d'un sérum expérimental, qui a été administré à deux médecins américains infectés, avec des résultats positifs. "La Maison Blanche et l'Agence américaine des médicaments (FDA) ont approuvé la demande du Liberia" de lui fournir "des doses d'échantillons du sérum expérimental pour traiter les médecins libériens actuellement infectés", a affirmé la présidence libérienne dans la nuit de lundi à mardi.
Il a été administré aux deux Américains infectés au Liberia, qui ont été transférés aux États-Unis et mis en quarantaine. Un prêtre espagnol également contaminé au Liberia a été rapatrié, il devait bénéficier du sérum expérimental dont l'Espagne a exceptionnellement autorisé l'importation. L'homme est décédé mardi.
Ce traitement doit être apporté au Liberia par un émissaire du gouvernement américain dans le courant de la semaine, a ajouté la présidence, sans donner de date précise.
Les appels à l'emploi du sérum se multiplient
Cet accord fait suite à une demande de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf le 8 août à son homologue américain Barack Obam. Mardi, à Genève, le comité d'ethique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé, à l'issue d'un débat, l'emploi du traitement non homologué pour soigner les malades d'Ebola.
Il n'existe pour l'instant aucun traitement ou vaccin spécifique contre la fièvre hémorragique due au virus Ebola, qui se transmet par contact direct avec le sang et des liquides biologiques de personnes ou d'animaux infectés.
Ces derniers jours, plusieurs États ont exprimé le souhait de pouvoir utiliser l'anticorps expérimental dit ZMapp, développé dans un laboratoire privé aux États-Unis et jamais testé sur l'homme auparavant.
Après de premiers résultats positifs sur les deux Américains, les appels se sont multipliés pour qu'il soit utilisé, même s'il n'avait jamais été jusque-là expérimenté sur l'homme, et qu'il n'est donc agréé par aucune autorité sanitaire.
Lundi, la société pharmaceutique américaine qui a élaboré le ZMapp a indiqué qu'elle avait expédié la totalité des doses disponibles en Afrique de l'Ouest, sans préciser dans quel pays, indiquant que le traitement a été fourni "gratuitement dans tous les cas".
Avec AFP