Alors que la communauté internationale s’inquiète d’une éventuelle "intervention humanitaire" russe dans l’est de l’Ukraine, Kiev a intensifié son offensive sur Donetsk, pilonnant la ville à l’artillerie lourde dans la nuit de samedi à dimanche.
La ville de Donetsk, fief emblématique des séparatistes pro-russes encerclé par l'armée ukrainienne, a subi un pilonnage d'artillerie lourde dans la nuit de samedi à dimanche, ont rapporté plusieurs journalistes de l'AFP. Depuis 4h20 locales, plus de 20 détonations ont été entendues depuis le centre-ville, selon une journaliste.
"Une maison privée a été détruite par un obus ainsi qu'une partie de la polyclinique N18. Une femme a été blessée à proximité", a pour sa part indiqué la mairie de Donetsk dans un communiqué.
Dimanche 10 août au matin, l'armée ukrainienne a annoncé qu’elle poursuivrait effectivement son offensive "visant à resserrer l'étau autour de Donetsk". Elle a également confirmé qu’elle avait tiré contre les bases rebelles.
Au bord d'une "catastrophe humanitaire"
La veille, le Premier ministre auto-proclamé séparatiste Alexandre Zakhatchenko a reconnu que Donetsk était "encerclé" et au bord d'une "catastrophe humanitaire" et s'est dit prêt à un cessez-le-feu si les forces ukrainiennes cessaient leur offensive.
Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass - un million d'habitants avant les hostilités - est depuis plusieurs jours le théâtre d'intenses combats entre les insurgés pro-russes et les forces ukrainiennes.
Plusieurs civils ont perdu la vie ces derniers jours, notamment après qu'un hôpital a été touché par un obus. Selon l’ONU, le conflit aurait provoqué la fuite de près de 300 000 réfugiés.
Avec AFP