Un nouveau cessez-le-feu de 72 heures a été accepté par le Hamas et par Israël, lundi soir, sur proposition de l'Égypte. La trêve doit débuter mardi à 8 h locales (5h GMT), et de nouvelles délégations doivent se rendre au Caire pour négocier.
Un cessez-le-feu de 72 heures proposé par l'Égypte a été accepté lundi 4 août peu après 23 heures par le Hamas et par Israël. Il doit débuter mardi à 8 h locales (5 h GMT). Cette nouvelle trêve doit également donner lieu à des négociations au Caire visant à mettre fin à quatre semaines de combats meurtriers dans la bande de Gaza.
Cette proposition des autorités égyptiennes a suivi une réunion entre une délégation palestinienne et le chef des services de renseignement égyptiens dans la journée au Caire. Lors de cette rencontre, a été examinée une liste de revendications palestiniennes parmi lesquelles figurent un cessez-le-feu, le retrait des troupes israéliennes de l'enclave côtière, la levée du blocus imposé à ce territoire, la libération de prisonniers et le début d'une aide à la reconstruction ont précisé des membres de la délégation palestinienne. Israël, qui n'assistait pas aux entrevues après avoir accusé le Hamas d'une violation du précédent cessez-le-feu, estime que la totalité des tunnels et des stocks de roquettes doivent être détruits à Gaza.
"Nous acceptons de commencer à mettre en œuvre l'initiative égyptienne. Si le cessez-le-feu est respecté, aucune présence des forces (israéliennes) ne sera nécessaire dans la bande de Gaza", a déclaré dans la soirée un responsable israélien. L'approbation du Hamas a suivi peu après : "Le Hamas vient de faire part à l'Égypte de son acceptation d'une période de calme de 72 heures", a déclaré son porte-parole Sami Abou Zouhri à Reuters.
Nouvelles délégations au Caire
Outre la présentation du projet de trêve, le ministère égyptien des Affaires étrangères a lancé aux deux camps une invitation afin qu'ils dépêchent des délégations de haut rang au Caire en vue de négociations sur une trêve permanente à Gaza. "D'autres délégations devraient arriver prochainement au Caire afin de s'impliquer dans l'initiative égyptienne qui vise principalement à un arrêt immédiat du bain de sang grâce à un accord de trêve globale", a affirmé une source diplomatique égyptienne.
Après une trêve unilatérale de 7 heures et malgré une réprobation internationale de plus en plus ferme, l'armée israélienne avait annoncé plus tôt dans la soirée la reprise de ses opérations militaires dans la bande de Gaza.
Avec la pause observée par l'armée israélienne dans son pilonnage, la journée de lundi devrait être moins meurtrière que les autres. En début de soirée, 23 Palestiniens avaient été tués selon les secours locaux, alors que plusieurs dizaines de personnes meurent chaque jour depuis le début de l'offensive.
La communauté internationale condamne
À l’étranger, les réactions de défiance à l’égard d’Israël se sont multipliées lundi. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a reconnu le droit "total" d'Israël à se défendre. "Mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils", a-t-il déploré.
"Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?", a-t-il encore demandé. Le président français François Hollande a parlé quant à lui de "massacres".
Depuis le 8 juillet, début de l’opération israélienne "Bordure protectrice", plus de 1 850 Palestiniens sont morts dans l'enclave. Côté israélien, la guerre a tué 64 soldats et trois civils.
Avec AFP