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En images : la France et l'Allemagne commémorent le début de la "der des der"

Cent ans jour pour jour après la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, les présidents des deux pays se sont réunis pour célébrer l'amitié retrouvée. Sur le site du Hartmannswillerkopf, ils se sont donné une longue accolade.

Le 3 août 1914, l’Allemagne déclarait la guerre à la France. Une décision qui entraîna les deux pays dans un conflit sanglant durant quatre longues années. Un siècle plus tard, les chefs d’État de ces nations, autrefois ennemies, ont tenu à célébrer ensemble cette date.

Sur le piton rocheux du Hartmannswillerkopf dans le Haut-Rhin, lieu emblématique où 30 000 soldats des deux camps ont perdu la vie, François Hollande et Joachim Gauck se sont retrouvés pour lancer un message de paix. Côte à côte, ils ont remonté la "tranchée d'honneur" menant à la crypte du Monument du Hartmannswillerkopf, encadrés d'une soixantaine de porte-drapeaux, anciens combattants du Haut-Rhin. À l’intérieur, les présidents se sont donné une longue accolade en silence, devant le bouclier de bronze sous lequel seraient enterrées les cendres de quelque 12 000 soldats inconnus français et allemands.

Ils ont également signé une déclaration commune à l'occasion de la pose de la première pierre de l'historial franco-allemand du Hartmannswillerkopf, "première institution binationale consacrée à la Grande Guerre".

"Raconter le calvaire pour mieux comprendre la barbarie"

"Les terribles combats qui l'ont ravagé (...) ont fait du Hartmannswillerkopf un lieu sacré, où s'entretient le souvenir des déchirements du XXème siècle. Par la construction de ce musée unique en son genre, il sera aussi désormais un emblème de l'amitié entre la France et l'Allemagne et un symbole de leur mémoire réconciliée", souligne ce texte, qui sera ensuite scellé dans un cylindre disposé dans la première pierre du musée. Le bâtiment doit ouvrir ses portes au public en 2017.

Dans son discours, le président français a rappelé combien il était nécessaire de se souvenir de ce douloureux passé : "Les peuples doivent regarder lucidement leur histoire s'ils veulent préparer l'avenir". "Nous, les descendants, il nous appartient de raconter le calvaire pour mieux comprendre la barbarie" , a-t-il également ajouté en faisant référence à ses deux grands-pères, anciens poilus.

François Hollande a aussi profité de l’occasion pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza : "À ceux qui désespèrent du processus de paix au Proche-Orient, quel plus beau message pouvons nous délivrer que celui d'aujourd'hui. L'histoire de la France et de l'Allemagne démontre que la volonté peut toujours triompher de la fatalité et que des peuples qui ont été regardés comme des ennemis héréditaires peuvent, en quelques années, se réconcilier".

Avec AFP