L'opération de remorquage de la carcasse du Costa Concordia a pris fin dimanche. Tiré pendant quatre jours par deux puissants remorqueurs le paquebot est arrivé près de Gênes, où il sera démantelé.
L’épave du Costa Concordia est finalement arrivée sans encombre dans l'enceinte du terminal Europe de Voltri, en banlieue de Gênes, où le paquebot sera démantelé. Il s’était échoué en janvier 2012, près de l’île de Giglio en Italie, causant la mort de 32 personnes.
Remorqué à un peu plus de trois kilomètres par heure, il a fallu quatre jours au paquebot pour parcourir les 280 kilomètres qui séparent l'île du Giglio et le chantier naval sur la côte ligure. En septembre dernier, le Costa Concordia avait d’abord été redressé puis renfloué à grands frais.
Soulagement et craintes environnementales
Son arrivée à Gêne marque un soulagement pour l’Italie, car le défi technique était de taille pour le remorquage de ce bateau grand comme deux fois et demie le Titanic. Pour remettre ce mastodonte de près de 300 mètres de long et plus de 100 000 tonnes à flots, l'armateur Costa Croisières, a mis les moyens avec cette opération de remorquage qui lui aura coûté 1,5 milliard d'euros.
La France, de son côté, craignait que l'épave ne pollue les côtes corses au moment de son passage, en dépit des précautions prises pour récupérer d'éventuels débris flottants et contrôler la qualité des eaux.
Le démantèlement pourrait maintenant prendre deux ans. Il faudra ajouter 100 millions d'euros à la facture. Une partie de l'acier récupéré pourrait être exposée dans un musée maritime, le reste de l’acier jugé réutilisable devrait être cédé à des groupes sidérurgiques pour être refondu.
Avec AFP