France 2 a diffusé jeudi en exclusivité la première vidéo de la zone où s'est crashé l'avion d'Air Algérie, au nord du Mali. L'armée française a également rendu publiques des photos qui montrent les débris d'un avion qui s'est "désintégré".
L‘avion d'Air Algérie, disparu jeudi 24 juillet alors qu’il se rendait de Ouagadougou à Alger, a été retrouvé dans le nord du Mali dans la nuit de jeudi à vendredi. L'épave "désintégrée" a été localisée dans la région de Gossi, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso et à environ 100 km au sud-ouest de Gao, la plus grande ville du nord du Mali.
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La chaîne de télévision française France 2 a diffusé jeudi les premières images de la zone du crash. Les débris sont dispersés sur 500 mètres et un énorme cratère dans le sable témoigne de la violence du choc. Sur la vidéo, il est impossible de repérer les pièces maîtresses du McDonnell Douglas MD83. "L'appareil a été clairement identifié malgré son état désintégré", a assuré l'Élysée. Un détachement militaire français a été envoyé sur place pour sécuriser le site et recueillir de premiers éléments d'information, a précisé la présidence.
La piste de la météo privilégiée
Toutes les pistes restent ouvertes, mais certaines hypothèses commencent à être évoquées avec plus de certitude. Celle de fortes intempéries, notamment. "Nous pensons que cet avion s’est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques mais aucune hypothèse ne peut être écartée", a déclaré vendredi le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. "Mais l’hypothèse la plus probable est effectivement celle-ci."
Le secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier, a également écarté la piste d’une explosion en vol de l’appareil. " Le fait d'avoir retrouvé l'épave rapidement est une réalité décisive pour la suite de l'enquête. Les débris sont sur une zone concentrée. Ce qui pourrait indiquer que l'épave s'est écrasée au sol, qu'il n'y aurait pas eu d'explosion en vol ", a expliqué sur France Info Frédéric Cuvillier. L'hypothèse d'un tir de missile a été " exclue dès les premières heures ".
Il évoque plutôt une "succession d’événements", notamment météorologiques. Il revient donc aux conditions " particulièrement dégradées ". Mais " la météo n'amène pas des accidents de cette importanc e" . Donc " il peut y avoir eu une accumulation, une succession d'évènements qui aurait amené à ce drame atroce ".