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Le Français Tony Gallopin a fini en tête de la 11e étape du Tour de France, entre Besançon et Oyonnax. L'Italien Vincenzo Nibali garde le maillot jaune.

La "nouvelle garde" du cyclisme français est en train de confirmer son potentiel : Tony Gallopin (Lotto) a remporté la 11e étape du Tour de France, mercredi 16 juillet, signant ainsi la deuxième victoire française depuis le départ.

Deux jours après avoir porté le maillot jaune, Gallopin a terminé la course en tête à Oyonnax. Le coureur francilien a attaqué dans le final pour franchir la ligne avec quelques mètres d'avance sur le premier peloton emmené par l'Italien Vincenzo Nibali, qui conserve le maillot jaune.

À 26 ans, Tony Gallopin remporte pour la première fois une étape du Tour. Mais il a déjà connu une immense satisfaction en revêtant le maillot jaune au soir de l'étape de Mulhouse.

"Je tiens à remercier ma famille, mon père en particulier et ma fiancée Marion. Quand je suis venu m'entraîner aux Rousses, près d'ici, mon père a eu l'idée de venir reconnaître le final", a expliqué le jeune Français. "J'étais avec les meilleurs à Sheffield (5e de la 2e étape), je tournais autour", a ajouté Gallopin. "Je me suis dit : 'je n'attends pas le sprint, je tente ma chance dans le petit grimpeur (côte) qui n'était pas répertorié (au classement de la montagne)".

Derrière lui, l'Allemand John Degenkolb a réglé le sprint du peloton pour la deuxième place, suivi des Italiens Matteo Trentin et Daniele Bennati, en conclusion de cette première journée de grande chaleur depuis le départ.

Un trio pour la première échappée

Dans cette étape de transition de 187,5 kilomètres, les attaques ont fusé durant la première demi-heure avant qu'un trio (Elmiger, Delaplace, Lemoine) prenne le large.

L'équipe du maillot vert, le Slovaque Peter Sagan, n’a laissé qu'un maximum de 6 min 45 secondes d'avance à ce trio avant d'engager la poursuite. Le champion de Suisse Martin Elmiger, dernier rescapé du trio, a vu revenir les contre-attaquants (Bakelants et Roche, puis Gautier et Herrada) qui s'étaient dégagés à l'entrée des 50 derniers kilomètres, en abordant les premiers reliefs.

Le peloton, conduit par deux formations intéressées par le final de l'étape (Orica pour Gerrans et Cannondale pour Sagan), a maintenu l'écart à une trentaine de secondes, dès lors que la plupart des sprinteurs étaient distancés (Kittel, Greipel, Démare, Viviani, Kristoff).

Dans l'ultime ascension classée, la côte d'Echallon, où l'un des lieutenants de Nibali (Scarponi) a chuté après un accrochage avec un autre coureur (Serpa), l'Irlandais Nicolas Roche s'est retrouvé seul en tête. Il marquait ainsi la volonté de l'équipe Tinkoff, décapitée par l'abandon de l'Espagnol Alberto Contador, de se relancer dans le Tour.

Gallopin attaque à 13 kilomètres de l’arrivée

Mais l'Irlandais a été rejoint dans la descente très sinueuse, jusqu'au lac Genin, par l'avant-garde du peloton emmené par l'Allemand Tony Martin. Puis Gallopin a trouvé l'ouverture dans un groupe fractionné (Costa à l'arrière).

Le Français a attaqué à 13,5 kilomètres de l'arrivée, dans une petite montée, avant de foncer dans la descente très rapide vers Oyonnax. Aux quatre kilomètres, Sagan et deux autres coureurs, l'Australien Michael Rogers et le Polonais Michal Kwiatkowski, sont revenus sur lui.

Mais Gallopin a démarré une deuxième fois, à 2800 mètres de la ligne. Sagan, le plus rapide du petit groupe, a alors vu s'éloigner ce qui aurait pu être son premier succès dans le Tour 2014.

Le calvaire de Talansky

Dans cette traversée du Jura, les téléspectateurs ont assisté aussi au calvaire d'Andrew Talansky, le vainqueur du dernier Critérium du Dauphiné. Blessé après ses deux chutes de la fin de semaine dernière, le jeune Américain (25 ans) a été lâché à 90 kilomètres de l'arrivée et a navigué loin derrière le peloton, pourtant mené pendant de longues minutes par ses coéquipiers.

Son abandon a même été annoncé quand il a mis pied à terre, à 60 kilomètres d'Oyonnax. Après plusieurs minutes de discussion avec son directeur sportif, Andrew Talansky, dos endolori, coude bandé, est remonté sur le vélo pour tenter de rallier l'arrivée.

Avec AFP