
Le cabinet israélien s'est dit favorable à la proposition égyptienne d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mardi. Mais quelques heures plus tôt, le mouvement islamiste palestinien avait rejeté cette initiative, qu'il qualifie de "reddition".
La proposition égyptienne prévoit un "arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres" entre Israéliens et Palestiniens. Elle devait prendre effet à partir du mardi 15 juillet, 6 heures du matin (GMT), et aboutir dans les 48 heures à des négociations séparées au Caire pour mettre en oeuvre des "mesures de restauration de la confiance".
Si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la majorité de son cabinet se sont dit favorables à cette initiative, mardi 15 juillet, la perspective de trêve semble difficile. Quelques heures plus tôt, le Hamas a rejeté tout cessez-le-feu n'incluant pas d'accord complet sur le conflit l'opposant à Israël. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont refusé "sans appel" cette proposition, la qualifiant de "reddition". "Notre bataille contre l'ennemi s'intensifiera", a ajouté le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Le Hamas exige l'arrêt des bombardements, la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre de l'accord d'échange du soldat israélien Gilad Shalit en 2011.
"Aucune position officielle"
Le mouvement islamiste palestinien n'a toutefois pas complètement fermé la porte à la négociation car il dit continuer à discuter en interne de la proposition avec Israël. "Nous poursuivons nos consultations et le Hamas n'a encore pris aucune position officielle concernant la proposition égyptienne", selon le haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk.
Sur le terrain, les hostilités ont repris. Ce matin, trois roquettes tirées depuis l'Égypte ont fait quatre blessés à Eilat, dans le sud d'Israël. Les services de sécurité de l'Etat hébreu soupçonnent des mouvements islamistes du Sinaï hostiles aux efforts de paix du Caire.
En une semaine, les bombardements israéliens ont fait 189 morts et près de 1 300 blessés dans la bande de Gaza, selon des services de secours. Ce bilan dépasse les 177 Palestiniens tués lors de la précédente opération israélienne de grande envergure contre l'enclave palestinienne en novembre 2012.
Avec AFP et Reuters