Après avoir assisté au défilé du 14-Juillet, François Hollande s'est exprimé lors d'une interview télévisée. Il s'est expliqué sur son bilan et sur les réformes à venir, mais également sur l'affaire Sarkozy et sur le conflit israélo-palestinien.
Comme le veut la tradition, le président de la République s’est exprimé en ce jour de Fête nationale, après avoir assisté au défilé militaire du 14-Juillet sur les Champs-Élysées, à Paris. François Hollande a répondu aux questions des journalistes David Pujadas (France 2) et Gilles Bouleau (TF1). Retour sur les principaux points abordés :
Le conflit israélo-palestinien
Faute de temps, François Hollande s'est peu attardé sur les questions de politique internationale. Il a néanmoins réagi aux affrontements qui ont eu lieu ce week-end dans plusieurs villes de France, en marge de manifestations contre les frappes aériennes effectuées par Israël sur la bande de Gaza. "Je ne veux pas qu'il y ait des conséquences possibles en France. Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer", a exigé fermement le président.
Dimanche soir, des manifestants pro-palestiniens ont tenté de se rendre vers des synagogues de la capitale. Les forces de l'ordre sont intervenues pour les repousser et une petite dizaine de personnes, dont des policiers, ont été blessées. "C'est un pays laïque, les religions doivent être respectées, toutes les religions", a poursuivi le président en prévenant qu’il n’y aurait pas de "tolérance" à de tels "débordements".
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François Hollande : "le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer"
Un geste à l'égard des classes moyennes
Sur les questions nationales, François Hollande a défendu son bilan, notamment en matière économique. "J'ai fait depuis deux ans ce que je pensais être mon devoir et l'intérêt de la France " a-t-il déclaré, affirmant que la reprise était là, mais trop "fragile, trop hésitante". Le président, qui veut accélérer cette reprise, a insisté sur "le pacte de responsabilité, le rassemblement : l'emploi, la croissance doivent rassembler" .
Il a également fait un geste supplémentaire, à l'intention des classes moyennes, promettant de réduire les impôts de manière à ce que "plusieurs centaines de milliers de Français payent moins d’impôts" en 2014-2015, a déclaré François Hollande. Le président a confirmé en outre le geste fical consenti cette année pour plus de 3 millions de ménages modestes.
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François Hollande : "Il y aura un effort supplémentaire pour les catégories moyennes"
Le calendrier des réformes
Le président a ensuite détaillé le calendrier des réformes qu'il veut engager : en 2014, les réformes économiques ; en 2015, les réformes sur la santé et la jeunesse ; en 2016, les réformes de société. Il a affirmé sa volonté d'aller vite, assurant qu'il n'y avait pas une minute à perdre pour le lancer ce chantier des réformes.
"Je veux que la jeunesse soit toujours la priorité, l'éducation, le numérique", a-t-il poursuivi, avant d'annoncer "un grand plan pour le numérique à l'école". Le président a également annoncé "une réforme majeure" sur "l'accompagnement du très grand vieillissement", qui "concerne des millions de familles"."Santé, grand âge, jeunesse, éducation. Puis il y a les réformes de société et institutionnelles", a résumé le chef de l'État.
Affaire Sarkozy
Enfin, revenant sur les déboires judiciaires de Nicolas Sarkozy, mis en examen notamment pour corruption, François Hollande a assuré ne jamais être intervenu dans cette affaire. "Je ne l'ai non seulement pas fait mais je ne peux même pas y avoir songé", a répondu le président de la République.
Il a réaffirmé le principe de l'indépendance de la justice et rappelé le principe de la présomption d’innocence dont bénéficie chaque citoyen, "du plus modeste à celui qui a pu exercer la responsabilité la plus élevée".
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François Hollande : "Nul ne peut intervenir sur l'indépendance de la justice"
Avec AFP et Reuters