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Le Français Mehdi Nemmouche a renoncé à se pourvoir en cassation contre son extradition de la France vers la Belgique. Il est soupçonné d'avoir abattu quatre personnes, fin mai, au Musée juif de Bruxelles.

Le ressortissant français Mehdi Nemmouche, soupçonné d'avoir tué quatre personnes au Musée juif de Bruxelles, fin mai, a finalement renoncé à se pourvoir en cassation contre son extradition de la France vers la Belgique, a annoncé, vendredi 11 juillet, son avocat, Me Apolin Pepiezep.

Le 26 juin, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles avait ordonné "la remise de Mehdi Nemmouche aux autorités judiciaires de Belgique en exécution d'un mandat d'arrêt européen", émis le 31 mai pour "assassinats dans un contexte terroriste". Le Franco-Algérien de 29 ans avait alors réagi en annonçant qu'il allait se pourvoir en cassation.

Dans le cadre de ce pourvoi, Me Pepiezep avait jusqu'au 7 juillet pour faire parvenir ses conclusions à la Cour de cassation, mais rien n'a été déposé à cette date.

"J'ai jugé la décision de Versailles satisfaisante car elle apporte des garanties", a assuré, vendredi, l'avocat. "Mon client ne pourra pas être extradé par la Belgique vers un État tiers sans accord des autorités françaises", a-t-il expliqué. Mehdi Nemmouche redoutait d'être envoyé par Bruxelles en Israël, en raison de la nationalité israélienne de deux des victimes de la tuerie.

La justice doit désormais acter son désistement, qu'il n'a pas encore formalisé. "Il peut le faire à tout moment sans attendre une audience prévue le 23 juillet devant la chambre criminelle de la Cour de cassation", a expliqué une source judiciaire à l'AFP.

Dès lors que son retrait est enregistré, la justice "a 10 jours pour le remettre à la Belgique", a précisé cette source.

Le délinquant multirécidiviste, qui semble avoir basculé dans l'islam radical en prison, avant de faire un séjour en Syrie, a été arrêté le 30 mai à Marseille dans un car en provenance de Belgique. Depuis le 4 juin, il est écroué à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy, dans les Yvelines.

Avec AFP