Chaque semaine, 5 000 nouveaux cas de chikungunya sont recensés aux Antilles. Près de 100 000 personnes ont été touchées par l'épidémie qui a déjà provoqué "indirectement" la mort de 33 personnes.
Le chikungunya qui sévit aux Antilles depuis décembre 2013 est une "épidémie majeure", responsable "indirectement" de 33 décès, a déclaré, jeudi 10 juillet, la ministre de la Santé Marisol Touraine.
"C'est une épidémie majeure, environ 5 000 nouveaux cas chaque semaine", a précisé Marisol Touraine, interrogée sur RMC et BFMTV. D’après le ministère, "la maladie a provoqué indirectement 33 décès chez les personnes âgées fragilisées, touché près de 100 000 personnes et donné lieu à 1 000 hospitalisations dans les départements français d'Amérique".
"L'épidémie qui sévit aux Antilles et en Guyane est un enjeu majeur de santé publique", a souligné le ministère de la Santé dans un communiqué. "Le début de la période estivale et de la saison des pluies, propices à la reproduction du moustique vecteur, fait craindre une augmentation du nombre de cas".
Risque de contamination accru pendant l’été
Marisol Touraine se rendra en Guadeloupe, puis en Martinique du 16 au 18 juillet, afin de "suivre sur le terrain l'évolution de l'épidémie et rappeler la mobilisation totale du gouvernement, des autorités sanitaires et des services de l'État".
"La clé est de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'eau stagnante pour que les moustiques ne prolifèrent pas, qu'on se protège avec des répulsifs et des moustiquaires pour éviter une diffusion de cette maladie qui fatigue beaucoup, est très pénalisante", a insisté la ministre.
La saison des pluies coïncide aussi avec les grandes vacances, durant lesquelles environ 400 000 personnes quittent l'Hexagone pour les Antilles et la Guyane, majoritairement des Antillais rendant visite à leur famille. Les autorités craignent que certains de ces voyageurs ne reviennent porteurs du virus alors que les moustiques tigre, vecteurs de cette maladie, sont de plus en plus nombreux en métropole.
Avec AFP