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La Coalition nationale syrienne a élu un nouveau chef

La Coalition nationale syrienne, principale instance de l'opposition au Chef d'État Bachar al-Assad, a élu son nouveau président, Hadi al-Bahra. Par ailleurs, les rebelles et le régime ont envoyé des renforts à Alep où l'armée gagne du terrain.

La Coalition nationale syrienne (CNS), instance de l'opposition à Bachar al-Assad soutenue par l'Occident, l'Arabie saoudite et le Qatar, a élu mercredi 9 juillet Hadi al-Bahra comme son nouveau chef, lors d'une réunion tenue à Istanbul. Elle l'a fait savoir par un communiqué publié sur sa page Facebook.

Hadi al-Bahra, qui était soutenu par son prédécesseur, Ahmad Jarba, et par l'Arabie saoudite, où il réside, a obtenu 62 voix lors du vote. Son principal rival, Mouwafaq Nayrabiyeh, en a obtenu 41.

Le nouveau président du CNS, qui est né à Damas en 1959, a passé la plus grande partie de sa vie d'adulte en Arabie saoudite où il gère plusieurs hôpitaux et d'autres entreprises. Il a dirigé la délégation de l'opposition à la conférence Genève II en janvier.

Il succède à Ahmad Jarba, qui dirigeait la coalition depuis juillet 2013, mais n'a pas réussi à unifier l'opposition et à obtenir un soutien militaire occidental significatif.
Le nouveau chef de l'opposition syrienne aura pour tâche de maintenir les efforts visant à chasser le président syrien du pouvoir, au moment où le régime de Damas obtient des victoires qui lui permettent de gagner du terrain et où les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) progressent eux aussi.

L'opposition syrienne est minée par des conflits internes liés à des différends entre les pays qui la soutiennent, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar. En outre, son influence sur le terrain est extrêmement limitée.

Rebelles et régime se préparent aux combats à Alep

Sur le terrain, par ailleurs, le régime et les rebelles syriens ont envoyé des renforts dans la région d'Alep, où se dessine un assaut de l'armée contre les quartiers tenus par l'opposition, a annoncé mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le régime a envoyé des unités d'élite, soutenues par des combattants du mouvement libanais chiite Hezbollah. Parallèlement, les rebelles et les brigades islamistes ont envoyé leurs propres renforts.

Il y a deux jours, la Coalition nationale syrienne avait indiqué que les forces du régime s'apprêtaient à lancer une offensive majeure contre les zones tenues par les rebelles à Alep.

Depuis juillet 2012, l'ex-capitale économique de la Syrie est divisée entre secteurs ouest, contrôlés par le régime, et certains quartiers, aux mains des insurgés. L'aviation syrienne bombarde quotidiennement les zones rebelles. Depuis janvier, ces raids ont fait 2 000 morts parmi les civils, dont plus de 500 enfants, et poussé des dizaines de milliers de familles à fuir, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.

Avec AFP