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Au 30 juin, la dette de l’UMP a atteint 74,5 millions d’euros

Mardi soir, le bureau politique de l’UMP a annoncé qu’au 30 juin, la dette financière du parti s’élevait à 74,5 millions d’euros. Un montant de l’ordre de celui évoqué il y a une dizaine de jours par François Fillon.

La dette financière de l'UMP s'élevait au 30 juin à 74,5 millions d'euros, selon une communication qui a été faite lors du bureau politique du parti mardi 8 juillet au soir. Après plusieurs mois de grave crise morale et financière, les ténors de l'UMP étaient réunis au siège du parti pour faire un point sur la situation financière et examiner les résultats d'un audit des comptes de la formation, fondée en 2002.

Une dette abyssale mais moindre que celle affichée fin 2013 de 79,1 millions d'euros. L'UMP, qui dit avoir entrepris des économies cette année et présente, selon l'audit, une trésorerie positive à fin juin, envisage de ramener sa dette à 55 millions d'euros d'ici 2017.

Elle devra pour cela s'imposer une cure d'austérité - sans plan social -, sous le patronage d'un nouveau président qui sera élu à l'automne pour succéder à Jean-François Copé.

L'hypothèse d'une session du siège écartée

Afin de ramener la dette à 55 millions, l'audit préconise de limiter les dépenses de fonctionnement à 15 millions d'euros par an, soit 20 % de moins qu'en 2013, et le coût de "l'animation politique" - meetings et autres - à 19 millions d'euros.

Le parti cherche en outre à renégocier son échéancier bancaire. Une réunion avec plusieurs représentants de banques s'est ainsi tenue mardi en milieu d'après-midi autour de Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP qui avait commandité l'audit.

L'audit exclut l'hypothèse d'une cession du siège que certains responsables avaient évoquée mais qui "ne serait pas contributive en trésorerie", explique le texte.

Ce montant est proche de celui évoqué il y a une dizaine de jours par François Fillon, membre avec Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé du triumvirat des ex-Premiers ministres porté à la tête de l'UMP, à la suite de la démission de Jean-François Copé.

Avec Reuters