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La Colombie de James Rodriguez défie le Brésil de Neymar, ce soir, en quart de finale de la Coupe du monde. Tous les regards seront tournés vers ces deux joueurs de classe internationale qui devraient illuminer la rencontre.

Quand l’un rit et danse avec ses coéquipiers, l’autre craque et pleurniche. En huitièmes de finale contre l’Uruguay, la friandise colombienne James Rodriguez,  pour l'instant meilleur buteur (5 buts) et auteur de la plus belle réalisation du Mondial-2014, a éclaboussé la planète foot de son talent. Match après match, il ne cesse de faire étalage de sa classe balle au pied, aux commandes de sa flamboyante sélection qui a balayé tous les adversaires qu’elle a croisés sur sa route.

De l’autre côté du terrain, Neymar, la star du Brésil, pays qui veut gagner à tout prix "sa" Coupe du monde, surnage au sein d’une Seleçao laborieuse, sans saveur, et qui a frôlé l’élimination face à de valeureux chiliens en huitièmes. Les Brésiliens, d’une étonnante fébrilité mentale, ne doivent leur survie dans le tournoi qu’à une séance épique de tirs au but.
Une pression colossale sur les épaules de Neymar
Ces deux joueurs vont jouer un rôle essentiel vendredi soir en quart de finale, à Fortaleza. La réussite de l’un ou de l’autre constituera l'une des clés de ce match et hissera son pays dans le dernier carré. Autant dire qu’une pression colossale pèse sur les frêles épaules de l’attaquant brésilien, que tout un pays veut voir endosser le costume du sauveur. Mais le problème pour Neymar, c’est qu’autour de lui, rien ne va, ou presque, malgré le talent indéniable des joueurs qui l’entourent.
Auteur de quatre buts depuis le début de la Coupe du monde, il ne peut pas tout faire sur le terrain. Il ne peut pas être à la fois devant le but, pallier les carences techniques du milieu de terrain, remonter les bretelles des joueurs qui hésitent à s’engager ou ceux qui flanchent psychologiquement. D’autant plus que Neymar a ses propres faiblesses, notamment sur le plan de l’endurance. Quand il baisse le rythme, il disparaît de la circulation, comme contre le Chili en deuxième mi-temps. Et quand il disparaît, le Brésil tangue dangereusement.
Tous les rêves sont permis pour la Colombie
Du côté de la Colombie, tous les voyants sont au vert. Présents pour la première fois de leur histoire en quart de finale d'une Coupe du monde, les "Cafeteros" ont déjà réussi leur Mondial.
Les hommes de José Perkerman,  l’ancien sélectionneur de l’Argentine qui présente la particularité de n'avoir jamais perdu un match de Coupe du monde dans le temps réglementaire, ont enchanté la compétition en combinant vitesse, puissance, engagement physique et un jeu collectif sans faille.
Ajoutez à cela les performances brillantes de leur diamant brut James Rodriguez, sous contrat à l’AS Monaco, vous obtenez assurément l’outsider numéro un du Mondial-2014. Et le tout, en l’absence du buteur en série Falcao, l’idole du pays, forfait sur blessure.
En résumé, tous les rêves sont permis pour la Colombie du "Prince James", à commencer par briser le rêve du Brésil et faire couler, une nouvelle fois, les larmes de Neymar.