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Au Kenya, les fans de football sont invités à éviter les lieux publics

Le gouvernement kényan a encouragé ses citoyens à suivre la Coupe du monde de football depuis leur domicile, et non dans des bars, en raison d'une insécurité accrue dans le pays. Dimanche et lundi, deux attaques ont fait une soixantaine de morts.

En raison de l’insécurité qui règne dans le pays, le gouvernement kényan a appelé, vendredi 20 juin, ses habitants à suivre la Coupe du monde de football de chez eux et non dans des lieux publics, moins d'une semaine après des attaques qui ont fait une soixantaine de morts.

"Où c'est possible, les Kényans sont vivement encouragés à regarder les matches de la Coupe du monde dans le confort de leur maison plutôt que dans des lieux ouverts très fréquentés et non protégés", a indiqué le ministère de l'Intérieur, dans un communiqué. "Bien que le gouvernement ait renforcé la sécurité dans tout le pays, les propriétaires de bars et de restaurants doivent dans le même temps maintenir un haut niveau d'alerte" afin de mettre en échec "les criminels qui pourraient tenter de profiter de la Coupe du monde pour perpétrer des actes criminels et violents", a ajouté le ministère.

Protéger les fans de football

Le Kenya est toujours sous le choc d’un double raid qui a coûté la vie à une soixantaine de personnes, les 15 et 16 juin. Revendiqués par les islamistes Shebab, ces attaques ont été menées dans la localité de Mpeketoni ainsi que dans un village voisin, situé dans la région côtière de l'archipel touristique de Lamu (est). Des habitants de Mpeketoni suivaient des retransmissions de la Coupe du monde dans des bars et des restaurants, au moment des assauts, selon des témoins.

Juste avant le Mondial au Brésil, le chef de la police, David Kimaiyo, avait promis des "mesures de sécurité suffisantes" pour protéger les fans de football. Plusieurs pays d'Afrique de l'Est se sont également mis en alerte avant l'évènement sportif, notamment l'Ouganda. En 2010, en pleine Coupe du monde, un double attentat dans deux restaurants de Kampala, revendiqué par les Shebab, avait fait au moins 76 morts.

Avec AFP