logo

"Une guerre sans fin"

Presse internationale, mardi 17 juin 2014. Au menu de cette revue de presse, la capture de l’auteur présumé de l’attaque contre la délégation américaine de Benghazi de 2012, et le dilemme américain en Irak.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook.
On commence cette revue de presse internationale Libye, où Ahmed Abou Khattala, l'un des responsables présumés de l'attaque contre la mission diplomatique américaine de Benghazi du 11 septembre 2012, a été arrêté, dimanche, lors d’un raid  des forces américaines.
Cette attaque avait coûté la vie à l'ambassadeur américain Christopher Stevens ainsi qu'à trois autres agents; elle avait aussi déclenché une tempête politique, les républicains accusant la Maison Blanche d'avoir cherché à étouffer son caractère terroriste, de n’avoir pas su protéger ses ressortissants. «Avec cette opération, les Etats-unis ont une nouvelle fois démontré qu'ils feraient tout leur possible pour que justice soit rendue lorsque l'on s'en prend à des Américains»: Barack Obama a tenu à leur répondre en personne, hier. «Les Etats-Unis viennent de mettre la main sur l’un de ses criminels les plus recherchés», écrit The Independent.
Le raid américain en Libye a été mené par les hommes de la Delta Force, une unité des forces spéciales américaines, en lien étroit avec le FBI. C’est ce que rapporte The Daily Beast, qui revient aussi sur les critiques adressées à Obama, également prise à partie pour ne pas avoir procédé plus tôt à cette arrestation. «Les endroits que fréquentait Abou Khatallah étaient connus, des journalistes l’avaient interrogé, alors comment se fait-il que les forces spéciales aient mis autant de temps à le neutraliser?». D’après des officiels américains anonymes, l’homme aurait été dans le viseur des services de renseignement américains depuis plus d’un an, mais son arrestation aurait été laissée en suspens pour laisser au ministère de la Justice le temps de recueillir des preuves contre lui, et pour établir d’éventuels liens entre les auteurs de l’attaque de Benghazi et Al Qaida, de façon à permettre une intervention dans le cadre de la loi de 2001 sur l’autorisation de la force militaire contre Al Qaida.
La guerre contre le terrorisme subit dans le même temps un coup très sérieux avec l’offensive des djihadistes en Irak. L’avancée de l’EIIL nourrit, elle aussi, des critiques à l’égard d’Obama, évoquées par  Anne-Marie Slaughter dans The New York Times. Cette ancienne responsable du Département d’Etat a longtemps promu l’idée d’une intervention en Syrie, sans succès: «On nous a traités, moi et d’autres, de bellicistes à tout crin, par ceux-là même qui expliquent aujourd’hui, Obama en tête, qu’il faut recourir à la force en Syrie». «Ce revirement, me fait me gratter la tête: on veut combattre l’EIIL en Irak, mais pourquoi ne pas le combattre directement en Syrie?». La diplomate plaide en faveur d’une intervention «limitée et immédiate à la fois en Irak et en Syrie».
L’Administration américaine est semble-t-il à la fois échaudée et tributaire des années passées en Irak. The China Daily montre les Etats-Unis et l’Iran happés malgré eux par les djihadistes et les appels à l’aide de Nouri Al Maliki.
Le navire américain USS Mesa Verde, avec 550 Marines et des avions-hélicoptères Osprey à bord, est arrivé en début de semaine dans le Golfe pour pouvoir envoyer des renforts à Bagdad - le navire est rebaptisé «USS déjà vu» par The New Yorker.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.