Le Cameroun, probablement privé de Samuel Eto’o, joue gros mercredi soir contre la Croatie (minuit, heure de Paris), à Manaus. En cas de défaite, les Lions indomptables seraient déjà éliminés.
"Je ferai tout ce qui est possible pour être avec mes coéquipiers. Que je sois titulaire ou pas, je donnerai le meilleur de moi pour que l'équipe gagne", a déclaré mardi l’attaquant vedette du Cameroun, Samuel Eto’o. "Je crois qu'on mérite de gagner, on a enduré tellement de choses. J'espère que les dieux du foot pourront nous accorder cette victoire".
En effet, en cas de défaite mercredi soir, les Lions indomptables seraient déjà éliminés de la Coupe du monde. La Croatie, battue elle aussi lors de son premier match, pourrait également subir le même sort en cas de défaite, en raison du nul (0-0) entre le Brésil et le Mexique mardi.
Les deux camps ne se retrouvent toutefois pas dans la même situation, même si leur bilan comptable est identique. Les Croates ont malmené (1-3) l'hôte brésilien avant de subir la loi de Neymar... et de l'arbitre, alors que les Lions Indomptables ont déjoué dans les grandes largeurs contre le Mexique, cadrant seulement un tir (0-1).
Le mystère Eto’o
Comble de malchance, le capitaine et vedette Samuel Eto'o a annoncé sur Twitter qu'il serait très probablement forfait, en raison d'une blessure au genou qui l'a perturbé toute la saison. Même si cela pourrait libérer certains partenaires inhibés par le phare camerounais, ce serait surtout un coup dur pour l'équipe. "C'est vrai que je suis un joueur important, mais le groupe l'est plus que moi", a toutefois insisté l’attaquant.
Mais la polémique autour du joueur fait rage : "Après le Mondial, je donnerai les noms de ceux qui sont derrière certaines histoires pour que le Cameroun comprenne quels sont ceux qui aiment ce pays", a prévenu la star.
Pour se relancer et mettre fin à cinq défaites d'affilée en Coupe du monde, les Lions, qui n'ont battu que l'Arabie saoudite en treize matches au Mondial depuis 1994, vont devoir se retrousser les manches et aligner une équipe moins frileuse.
En face, les Croates ont pourtant donné une bonne image contre le Brésil, alors qu'ils restent eux aussi sur cinq matches sans succès au Mondial depuis leur victoire contre l'Italie en 2002.
"Contre le Cameroun, ce sera complètement différent, a prévenu l'entraîneur Niko Kovac. C'était délicat d'attaquer contre le Brésil, il fallait se méfier des contre-attaques, mais là, on aura une meilleure possession de balle et on cherchera à dominer."
Un scénario dont la réalisation est quand même conditionnée par la météo tropicale en Amazonie et par la forme du meneur de jeu Luka Modric, étincelant contre les Auriverde mais touché à un pied.