logo

Poutine et Porochenko évoquent un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko ont discuté dans la nuit de mardi à mercredi de la possibilité d’un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, en prise depuis deux mois à une insurrection séparatiste.

Les contacts ont repris au plus haut niveau entre l’Ukraine et la Russie, dans la nuit de mardi à mercredi 18 juin, pour tenter de mettre fin aux sanglants combats dans l’est ukrainien. Après plus de deux mois d’insurrection séparatiste pro-russe et près de 300 morts, le Président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko se sont parlé directement au téléphone pour évoquer la possibilité d’un cessez-le-feu dans les régions de Donetsk et Lougansk.

Les autorités russes précisent que Vladimir Poutine a également fait part de ses inquiétudes après la mort de deux journalistes de la télévision publique russe, mardi, dans des échanges de tirs d’artillerie près de la ville de Louhansk. Petro Porochenko a présenté ses condoléances, promis qu’une enquête serait ouverte, et que des mesures seraient prises pour protéger les journalistes. Selon Reporters sans frontières, cinq journalistes au total ont été tués depuis le début de l’année en Ukraine

Crise du gaz

Ces pourparlers de haut niveau interviennent quelques jours après la mort de 49 militaires ukrainiens dans le crash de leur avion-cargo à proximité de l’aéroport de Lougansk. Un des chefs de la rébellion séparatiste avait alors revendiqué l’attaque de l’avion de transport, affirmant que ses forces avaient utilisé un missile sol-air. Kiev a accusé Moscou à plusieurs reprises de soutenir en sous-main la rébellion séparatiste en leur livrant notamment des chars et des lance-roquettes, ce que le Kremlin a toujours dénié.

La crise entre les eux pays a rebondi sur le terrain énergétique lorsque le géant russe Gazprom a annoncé, lundi, l’arrêt des livraisons de gaz vers l’Ukraine en raison d’un contentieux sur le prix facturé. Quelques heures après l’annonce de la décision de Gazprom, une explosion décrite par Kiev comme un acte terroriste endommageait un des principaux oléoducs ukrainien permettant d’acheminer le gaz russe vers les pays de l’Union européenne.

Avec Reuters