Dix jours après la chute de la deuxième ville d'Irak, désormais aux mains des djihadistes, le Premier ministre Nouri al-Maliki a limogé quatre hauts responsables des services de sécurité, accusés d'avoir failli à "leur devoir militaire".
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a limogé quatre hauts responsables des services de sécurité, mardi 17 juin. Ces derniers sont accusés d'avoir failli à leur "devoir professionnel et militaire" en n'empêchant pas la chute éclair de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, entre les mains des djihadistes sunnites.
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Cette cité du nord de l'Irak est passée la semaine dernière sous le contrôle des islamistes de l'EIIL (État islamique en Irak et au Levant). En une semaine, les djihadistes ont également pris le contrôle d'une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine, Diyala (est) et Kirkouk (nord).
Parmi les quatre responsables visés figurent notamment le général Mahdi al-Gharawi, commandant en chef de la province de Ninive, et Hedayat Abdel Rahim, chef de la troisième brigade d'infanterie. Ce dernier avait déserté le champ de bataille et sera jugé par contumace en cour martiale, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Le Premier ministre a par ailleurs ordonné à l'état-major de former des conseils de discipline pour enquêter sur les officiers ayant "abandonné leurs positions".
Mal entraînées, les membres des forces de sécurité irakiennes ont fait massivement défection face à l'avancée des combattants de l’EIIL.
Découverte de 18 corps de membres des forces irakiennes
Parallèlement, la police irakienne a annoncé avoir découvert les corps de 18 membres des forces irakiennes, à 15 km à l'est de la ville sunnite de Samarra (110 km au nord de Bagdad). Les corps portaient des impacts de balles dans la tête et dans la poitrine, a indiqué à l'AFP un colonel de police. Les circontances de leur mort sont pour l'heure peu claires.
Par ailleurs, au moins 21 personnes sont mortes dans une série d'attentats à Bagdad et dans le bombardement d'une autre ville irakienne.
Après la débandade des premiers jours, les forces irakiennes semblent néanmoins relever la tête. Ce week-end, elles ont repris deux villes près de Bagdad.
Avec AFP et Reuters