Pour leur premier match de la Coupe du monde 2014, l'Espagne et les Pays-Bas revivront la finale de 2010. Il y a quatre ans, la Roja avait été sacrée en Afrique du Sud. Les Oranje espèrent aujourd'hui prendre leur revanche.
Quatre ans après s'être affrontés lors de la finale en Afrique du Sud, l'Espagne et les Pays-Bas se retrouvent, vendredi 13 juin, dès leur premier match du Mondial au Brésil. Les deux équipes qui font partie du groupe B ont bien l’intention de démarrer la compétition de la plus belle des façons. Mais pour les Néerlandais, cette rencontre est aussi l’occasion d’oublier l’affront du 11 juillet 2010.
Ce soir là, les Oranje avaient perdu sur le score de 1 à 0 après prolongation. Durant la rencontre, le leader de l’équipe Arjen Robben avait pourtant eu l’occasion de donner la victoire à son pays. À la 62e minute, il s’était notamment retrouvé seul face au gardien espagnol Iker Casillas, mais ce dernier avait repoussé sa frappe d’une parade du bout du pied. Quatre ans après, l'homme se repasse encore en boucle ce tir manqué. "La douleur sera toujours là. Cette action est gravée à jamais dans ma mémoire. J'ai revu l’action de nombreuses fois, mais à quoi bon... Ce qui s'est passé est passé et on ne peut plus rien y changer. Je regarde vers l'avenir et vers ce premier match face à l'Espagne qui a l'odeur de la revanche", a expliqué Arjen Robben lors d’une conférence de presse.
L’équipe des Pays-Bas n’a pourtant plus grand-chose à voir avec celle de 2010. Les attaquants Sneijder, Van Persie et Robben sont toujours là, mais en défense Stekelenburg, Van der Wiel, Heitinga et Mathijsen ont été remplacés. Le sélectionneur Louis van Gaal est par ailleurs très critiqué pour avoir choisi de faire évoluer cinq défenseurs. Mais dans son équipe, les joueurs continuent de le soutenir. "Peu importe que cette tactique ne soit pas une tactique offensive à la Néerlandaise. Ce qui compte, ce sont les résultats. Et avec ce nouveau schéma, nous pouvons inquiéter n'importe qui", assure Wesley Sneijder.
Pour ce dernier, pas d’inquiétude, les Pays-Bas sont capables de battre l’Espagne. "Ce qui me rend optimiste, c'est l'ambiance dans le groupe. Excellente, poursuit-il. Bien meilleure qu'il y a deux ans (à l'Euro-2012). Et je ferai tout pour qu'elle le reste car je sais par expérience que c'est un facteur très important dans la réussite d'un tournoi".
"Croire en notre victoire"
Du côté de l’Espagne, les médias ne sont pas non plus très tendres. Beaucoup de spécialistes estiment que la Roja, après son triplé inédit (championne d’Europe 2008 et 2012, championne du monde en 2010) est une équipe vieillissante, en fin de cycle. Le sélectionneur Vicente del Bosque est conscient du fait que ses hommes ont perdu de leur superbe mais il espère quand même conserver son titre : "Nous devons analyser le potentiel de nos adversaires et prendre conscience que le monde ne tourne pas autour de nous. Mais notre but et notre rêve doivent être de gagner, de croire en notre victoire".
Pour mettre la pression sur les Néerlandais, le coach pourra compter sur la présence du buteur décisif lors de la dernière finale, Andres Iniesta. Le joueur du FC Barcelone avait offert le titre à son pays à la 116e minute. "Je suis fier d’avoir été présent lors de cette minute aussi importante pour la sélection espagnole, pour tous ces joueurs qui ont poursuivi ce rêve que nous avons finalement réalisé. Cela restera gravé dans l’histoire et je suis l’homme le plus heureux du monde d’avoir contribué à réaliser le rêve de tous", avait-t-il confié, en mai dernier.
Et selon une étude de l’observatoire du football de Neuchâtel, en Suisse, le rêve devrait se poursuivre pour l’Espagne. Les chercheurs ont évalué le potentiel des 32 équipes participantes à la compétition. Selon leur modèle, qui prend en compte les matches et les buts marqués en championnat durant la carrière de chaque jour, ainsi que ceux des deux dernières années, tout comme les rencontres disputées en sélection, la Roja va battre le Brésil en finale.
Avec AFP