Presse française, Mardi 10 juin 2014. Au menu de cette revue de presse, la réunion du bureau politique de l’UMP, un rendez-vous sous haute tension et sur fond de retour de Nicolas Sarkozy, la querelle des Le Pen, et les inégalités entre générations, en France.
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A la Une de la presse française, ce matin, une réunion décisive pour l’UMP.
Son bureau politique doit valider ce soir la décision de confier au trio Fillon/Juppé/Raffarin l’intérim du parti. Deux semaines après la démission de Jean-François Copé, le rendez-vous s’annonce pour le moins tendu. Le Figaro évoque une UMP «suspendue» au retour de Nicolas Sarkozy, qui tenterait d’éviter la constitution d’un front contre sa personne. D’après le journal, «les sarkozystes sont à la manœuvre» pour tenter de circonscrire l’influence du triumvirat, et surtout le rôle d’Alain Juppé et François Fillon, candidat déclaré à la présidentielle de 2017. A la guerre des chefs s’ajoutent d’«invraisemblables tricheries électorales, de coupables manipulations comptables, et de vaines querelles idéologiques»: voilà pour la liste dressée par le Figaro et offerte par la droite «aux Français depuis vingt-quatre mois, à la grande satisfaction de Marine Le Pen, qui capitalise sur l’impéritie et la malhonnêteté».
Le Parisien estime que la désignation d’une présidence transitoire «ne suffira pas à ramener le calme». «A l’UMP ce soir, ça passe ou ça casse», titre le journal, qui évoque «un parti surendetté, des adhérents déboussolés, et des affaires qui menacent désormais l’UMP sur le terrain judiciaire». La dette de l’UMP est «colossale»: début avril, elle s’élevait à 69,4 millions d’euros, une somme que l’équipe sortante tente de minimiser, en arguant du fait que le siège de la rue de Vaugirard vaut 45,3 M d’euros, ce qui réduirait la dette à «seulement» 24,1 M d’euros.
Le Parisien revient aussi sur les tensons entre Jean-Marie et Marine Le Pen, qui a dénoncé la «faute politique» de son père après un nouveau dérapage antisémite. Est-ce «la fin du FN à papa?» se demande le journal, pour qui les propos de Le Pen souligne les divergences sur la ligne du parti et les limites de la dédiabolisation.
D’après l’Opinion, la nouvelle patronne du FN serait «tentée par le parricide», à un moment où elle peine à constituer un groupe au Parlement européen.
Histoire de générations, suite et fin, avec une étude publiée par le Monde, qui montre que les inégalités entre générations en France sont les plus fortes d’Europe. D’après l’enquête de deux sociologues, Louis Chauvel et Martin Schröder, depuis 1984, le niveau de vie des trentenaires, aurait perdu 17% par rapport à celui des sexagénaires. Les chercheurs évoquent «une tendance montante de déclassement économique», et une «société française (qui) ne se contente pas de sauver le confort des seniors au prix de difficultés d'intégration de sa jeunesse, (mais) l'organise de telle sorte que les ressources perdues à l'entrée dans la vie adulte ne se rattrapent pas».
Le Monde rappelle toutefois que ce tableau particulièrement sombre ne fait pas l’unanimité, certains soulignant l’absence de prise en compte des solidarités intrafamiliales, d’autres y voyant l’effet d’ «un discours décliniste qui revient régulièrement en temps de crise».
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