Des hommes, soupçonnés d'appartenir au groupe terroriste Boko Haram, ont tué vendredi un chef religieux traditionnel et deux policiers dans le nord-est du Nigeria, d’après les autorités locales.
Idrissa Timta, l'émir de Gwoza, un chef religieux traditionnel du nord-est du Nigeria, a été assassiné par des hommes armés, vendredi 30 mai, dans une attaque attribuée au groupe islamiste Boko Haram, selon un responsable local.
"L’émir de Gwoza a été tué vers 9h du matin aujourd’hui dans une attaque sanglante mené par plusieurs hommes armés appartenant probablement à Boko Haram", a déclaré dans un communiqué un responsable du gouvernorat de l'État de Borno, Baba Ahmed Jidda. "Les hommes armés ont tiré en visant délibérément le véhicule dans lequel se trouvaient les trois émirs", a-t-il précisé.
Les émirs de Gwoza, d’Uba et d’Askira se rendaient aux funérailles d'un autre dignitaire musulman lorsque leur convoi a été attaqué. Deux policiers auraient également été tués dans l’attaque, tandis que les deux autres émirs ont réussi à s’enfuir.
Accusés de trahir l'islam
Les militants de Boko Haram ont déjà attaqué à plusieurs reprises des dignitaires musulmans au Nigeria, les accusant de trahir l'islam en acceptant l'autorité d'un gouvernement laïque. Boko Haram a pour objectif la création d'un État islamique dans la moitié nord du Nigeria, majoritairement musulmane.
L'insurrection que mène le groupe islamiste au Nigeria depuis 2009 a fait des milliers de morts, dont au moins 2 000 depuis le début de cette année. L'enlèvement massif de plus de 200 jeunes filles en avril a entraîné une mobilisation internationale contre le groupe terroriste.
Avec AFP et Reuters