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La campagne pour le référendum sur l'indépendance a officiellement débuté vendredi en Écosse. À quatre mois du scrutin qui pourrait marquer la scission avec la Grande-Bretagne, le "non" est donné vainqueur.

La campagne officielle sur l’indépendance a débuté, vendredi 30 mai, en Écosse. Le 18 septembre, quatre millions d'Ecossais, âgés de 16 ans et plus, seront appelés à dire si, oui ou non, ils veulent que soit maintenu l'accord qui lie l'Écosse à l'Angleterre depuis 307 ans.

Le coup d'envoi de la campagne marque le début des hostilités entre les deux camps adversaires, dont les slogans sont respectivement "Yes Scotland" et "Better Together" (Mieux ensemble), qui s'affrontent essentiellement sur des thèmes économiques.

Indépendante, l'Écosse sera "l'une des nations les plus riches au monde"

Le Premier ministre écossais, Alex Salmond, a ainsi fait valoir que l'indépendance, et le contrôle d'une partie des réserves de pétrole de la mer du Nord, placerait l'Écosse parmi les nations les plus riches au monde. Dirigé par les indépendantistes du Parti national écossais (SNP), le gouvernement d’Édimbourg entend toutefois conserver ce qu'il nomme des "bien communs", comme la livre et la monarchie.

De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron et l'opposition travailliste martèlent que l'Écosse est plus riche et plus puissante au sein de la Grande-Bretagne.

"Les deux gouvernements sont entrés dans une phase intense et chacun tente de quantifier l'impact financier pour les Écossais d'un vote 'oui' ou 'non' en septembre", a déclaré Charlie Jeffery, professeur de politique à l'université d'Édimbourg.

Le "non" en tête

Si l'écart entre partisans et opposants de l'indépendance n'a cessé de se réduire ces derniers mois, les dernières enquêtes indiquent que le "non" devrait l'emporter avec environ 40 % des voix. Les partisans de l'indépendance atteignent, eux, les 30 %.

"Le 'non' à l'indépendance est en tête et l'a toujours été mais l'écart s'est récemment resserré, commente Tom Mludzinski, de l'institut de sondages ComRes, cité par Reuters. Nous sommes encore à plusieurs mois du vote et, si c'est semblable aux élections législatives, beaucoup se décident dans le dernier mois ou les dernières semaines. Les choses peuvent changer."

Avec Reuters