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Un "séisme" eurosceptique chamboule le Parlement européen

Si le Parti populaire européen (centre-droit) arrive en tête des élections, c’est le score des partis europhobes aux quatre coins du continent qui créé la sensation. En France, le Front national arrive largement en tête.

En Europe :

Les partis eurosceptiques et d’extrême droite arrivent en tête dans plusieurs pays, comme en France, au Royaume-Uni ou au Danemark. Ils totalisent ensemble 130 sièges sur 751.

Pour autant, cette percée ne modifie pas l'équilibre politique du Parlement européen puisque c’est le PPE (centre droit) qui comptabilise le plus de voix (211 sièges), devant le Parti socialiste européen (193). Suivent les libéraux (174 sièges), les écologistes (158) et l’extrême gauche (47).

Le taux de participation en Europe est comparable à celui de 2009, aux alentours de 43%.

Le leader du Parti populaire européen (PPE), le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, revendique le siège de futur président de la Commission européenne au vu des résultats. Mais les eurodéputés ne désignent pas le président de la Commission, ils n’ont que le pouvoir de valider ou non la candidature du postulant soumis par le Conseil européen (les chefs d'État ou chefs de gouvernement des 28 États membres de l'UE).

En France :

Le Front national de Marine le Pen arrive largement en tête en France et sera représenté par plus de 20 députés sur les 74 qu’envoie la France au Parlement européen.

Le Premier ministre français Manuel Valls a qualifié le score du FN de "séisme" politique. Il doit prendre part lundi matin à une réunion de crise aux côtés du président François Hollande.

L’UMP décroche 20 siège de députés. Pour le Parti socialiste, c’est une nouvelle déroute après celle des élections municipales de mars 2014 : il ne comptera que 12 eurodéputés dans la nouvelle assemblée.

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En Allemagne :

Les conservateurs de la chancelière Angela Merkel (CDU) arrivent en tête, malgré un net recul. Ils devancent les sociaux-démocrates du SPD.

Le parti néonazi NPD devrait envoyer ses premiers eurodéputés au Parlement européen.

Au Royaume-Uni :

Autre sensation en Europe, le parti nationaliste Ukip, quasiment absent du paysage politique il y a quelques mois, qui devance le Parti travailliste. Les grands perdants sont les conservateurs du Premier ministre David Cameron et leurs alliés libéraux démocrates.

En Italie :

Le centre-gauche du nouveau Premier ministre Matteo Renzi arrive en tête devant le parti du populiste Beppe Grillo.

En Espagne :

Les deux grands partis PPE et PSOE sont en perte de vitesse au profit des petites formations, de gauche surtout, comme Podemos, né du mouvement des Indignés.

En Grèce :

Le parti de la gauche radicale Syriza arrive en tête après avoir fait campagne contre le plan d’austérité imposé par Bruxelles. À l’autre extrémité de l’échiquier politique, les néonazis d’Aube doré font une percée et vont envoyer eux aussi des députés à Bruxelles.

Au Danemark :

Le parti anti-immigration DF arrive en tête pour la première fois dans le pays. Considéré comme proche de l’extrême droite, il exclut toutefois toute discussion avec le FN français, qu'il considère comme antisémite et homophobe. 

Résultats du scrutin pour les élections européennes en France