Une Française figure parmi les trois victimes de la fusillade du Musée juif de Bruxelles, a annoncé la justice belge. Si la Belgique explore "toutes les pistes", François Hollande estime qu'il s'agit sans "aucun doute" d'un acte "antisémite".
Une Française figure parmi les trois morts de la fusillade qui s'est produite samedi au Musée juif de Bruxelles, dans le centre de la capitale belge, a déclaré dimanche 25 mai la procureure du Roi. Il y a "deux personnes de nationalité israélienne et une Française", a dit Ine Van Wymersch lors d'une conférence de presse. Les deux autres victimes sont Israéliennes. Par ailleurs, une quatrième personne, de nationalité belge, se trouvait dimanche dans un état très critique.
"L'auteur était probablement seul, il était bien préparé et il était armé. Nous sommes toujours à la recherche active de cet auteur", a précisé la procureure tout en ajoutant que "toutes les pistes" restaient "ouvertes" et que la justice ne pouvait confirmer qu'il s'agissait d'un "acte terroriste ou antisémite".
Un avis que ne partage pas François Hollande. En déplacement dimanche à Tulle, le président français a lui estimé que le "caractère antisémite" de cette attaque ne faisait "aucun doute".
"Donc, nous devons tout faire pour lutter contre l'antisémitisme, le racisme. Cette cause est bien sûr celle de la France mais celle de toute l'Europe, elle doit nous
mobiliser", a dit le chef de l'État aux journalistes tout en confirmant que la sécurisation des lieux de culte juifs allait être renforcée en France, après l'agression samedi de jeunes à la sortie d'une synagogue de Créteil.
"Je tiens à exprimer, là encore, la volonté de la France de tout faire pour que les juifs de France se sentent en parfaite sécurité et tranquillité sur notre territoire", a insisté François Hollande.
"Solidarité et compassion"
L'attaque du Musée juif a provoqué une vague d'indignation en France mais aussi à travers l'Europe. Le Premier ministre Manuel Valls a adressé un "message de solidarité et de compassion" au peuple belge. "Nous savons que les risques d'attentat en Belgique, en Europe, en France, sont présents depuis déjà quelques années. Les services de renseignement, de police travaillent pour empêcher ce type d'attentat".
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté dénoncé certains Européens "qui s'empressent de condamner toute construction" israélienne à Jérusalem-Est, "mais qui ne se pressent pas de condamner, ou s'ils le font de façon très mineure, le meurtre de Juifs ici ou en Europe, ou même applaudissent l'unité (interpalestinienne) avec des éléments terroristes comme le Hamas, qui appellent à la destruction de l'État d'Israël".
Cet attentat intervient deux semaines après la tenue avortée dans une commune déshéritée de l'agglomération bruxelloise d'un "Congrès européen antisioniste", dont les orateurs invités étaient des antisémites notoires.
Avec AFP