Retournement de situation : en mars, les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 1,1 %, selon l'INSEE, après avoir chuté en février de 1,8 %. Un rebond largement dû la progression de 2,9 % des achats d'automobiles.
AFP - Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont rebondi en mars de 1,1%, après avoir reculé de 1,8% en février, a annoncé vendredi l'Insee, laissant espérer au gouvernement "une reprise de l'activité à moyen terme".
Dans le seul champ "commerce" (commerce de détail), les dépenses ont augmenté de O,9% (après -2,8% en février, révisé de +0,4 point), selon l'Insee.
Sur l’ensemble du premier trimestre 2009, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont légèrement rebondi (+0,4% après -0,6% au quatrième trimestre 2008).
"Cet indicateur confirme la résistance de la consommation des ménages", a réagi Bercy dans un communiqué. "Le bon fonctionnement de ce moteur essentiel de la demande permet d’espérer une reprise de l’activité à moyen terme dans de bonnes conditions", ajoute le ministère de l'Economie.
En mars, les dépenses de consommation en biens durables se sont redressées (+1,2% après -0,3% au mois de février) sous l’effet de la forte progression des achats d'automobiles (+2,9% en mars après +0,3% en février), souligne l'Insee.
En revanche, les dépenses en biens d’équipement du logement ont de nouveau diminué, mais à un rythme plus modéré qu’au mois de février (-0,5% après -1,1%).
Les dépenses de consommation en textile-cuir ont, elles, rebondi, après avoir fortement diminué en février (+3,5% après -8,0%).
Enfin, les dépenses de consommation en autres produits manufacturés ont légèrement augmenté (+0,1% après -0,1%).
"Le chiffre du mois de mars est un peu meilleur que ce à quoi on s'attendait", a-t-on commenté dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. "Il conforte l'analyse du gouvernement sur son plan de relance", a-t-on ajouté de même source.
Le Parti socialiste a beaucoup critiqué ce plan de 26 milliards d'euros, annoncé début décembre, et centré sur l'investissement.
Mi-février, le gouvernement a ensuite annoncé des mesures sociales, comme la hausse de l'indemnisation de l'activité partielle ou la suppression provisoire des deux tiers de l'impôt pour six millions de foyers, pour un coût chiffré à 2,6 milliards d'euros.
"Le chiffre de la consommation est bon mais cela ne veut pas dire que le contexte redevient favorable; la convalescence de l'économie devrait durer plusieurs trimestres", souligne-t-on à Bercy.
Le gouvernement a jugé mercredi "probable" une baisse de 2,5% du PIB cette année, mais table toujours sur une reprise "lente" en 2010.