Une fois de plus, l'équipe guingampaise a douché les espoirs de Rennes lors de la finale 100 % bretonne de la Coupe de France. Les Rouge et Noir se sont inclinés 2 buts à 0 au Stade de France, samedi.
Un an après sa montée en Ligue 1, Guingamp a décroché, samedi 3 mai, sa 2e Coupe de France lors d'un match 100 % breton, en s'imposant 2 à 0 face à Rennes, sur la pelouse du Stade de France.
Ce nouveau titre, qui est le second de l'histoire du club breton, qualifie l'équipe de Jocelyn Gourvennec pour la Ligue Europa.
Les Guingampais ont célébré dans la liesse leur victoire "phénoménale" contre le grand voisin rennais, qui sonne comme une deuxième revanche à cinq ans d'intervalle pour la petite ville des Côtes d'Armor.
Le coup de sifflet final au Stade de France a été accueilli par une longue clameur et une marée de drapeaux bretons par les plus de 7 000 personnes réunies au Jardin public de la ville, où la rencontre était retransmise sur écran géant. Sept mille, soit l'équivalent de la population de la ville, dont une bonne partie avait pourtant fait le voyage de Saint-Denis.
"C'est hyper important pour Guingamp comme pour tout le département. On se sent un peu délaissés ici, entre les grandes villes comme Rennes et Brest, on a du mal à décoller", observe Thierry, un chauffeur routier originaire de la ville voisine de Lannion et venu assister à la retransmission avec sa femme et ses deux petits-enfants.
Pour Élodie, une jeune femme de 19 ans originaire d'un village du département, "c'est plutôt pas mal de remporter la Coupe de France deux fois en cinq ans". "Ça nous rend fières d'être bretonnes", s'exclame-t-elle avec son amie Noémie, 20 ans, qui porte les initiales du club, "EAG" peintes en noir et rouge sur la joue.
Depuis la précédente victoire en 2009, "Les gens parlent plus de nous, maintenant quand on dit 'Guingamp' ils savent où c'est, même à l'autre bout de la France", estime-t-elle.
Paul, un étudiant âgé de 20 ans, savoure une petite fierté face à Rennes, la capitale régionale, dont les joueurs ont semblé tétanisés face aux Guingampais, malgré un budget de 44 millions d'euros, soit le double de celui du club de l'En Avant de Guingamp.
"Il y a cinq ans, ils étaient trop sûrs d'eux, maintenant ils ont l'air d'avoir perdu leurs moyens", ironise-t-il.
La solidarité bretonne l'emporte malgré tout. "Si Rennes avait été contre une autre équipe en finale, on serait venus aussi ici pour les encourager", assure Monique, une éducatrice d'enfants handicapés, avant de partir pour une fête "énorme" prévue toute la nuit.
Avec AFP