Trois des quatre policiers soupçonnés d’avoir violé une jeune Canadienne au "36, Quai des Orfèvres", le siège de la police judiciaire, ont été déférés devant la justice, samedi. L’un d’eux a reconnu lors de sa garde à vue un rapport sexuel consenti.
Accusés de viol sur une touriste canadienne, trois policiers du "36, Quai des Orfèvres", siège parisien de la police judiciaire, ont été déférés, samedi 26 avril, devant la justice, au terme d’une garde à vue de quatre agents durant laquelle l’un d’eux a reconnu un rapport sexuel. Leur quatrième collègue devrait, quant à lui, ressortir libre.
Dans un premier temps, les quatre policiers mis en cause ont nié avoir eu des relations sexuelles avec cette femme de 34 ans, arrivée en France mi-avril pour des vacances. Mais l'affaire a rebondi dans la nuit de vendredi à samedi, quand l'un d'entre eux a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante, tout en assurant qu'elle était consentante, a appris l'AFP de source proche de l'enquête. Les deux autres suspects n'ont en revanche pas modifié leur version initiale.
Ils devaient être présentés samedi après-midi à un juge d'instruction pour une éventuelle mise en examen, dans le cadre d'une information judiciaire pour viol en réunion et modification de l'état des lieux d'un crime. Les policiers sont en effet soupçonnés d'avoir fait disparaître les bas et les lunettes de la jeune femme.
Les faits présumés remontent à la nuit de mardi à mercredi, après une soirée arrosée dans un pub irlandais du 5e arrondissement de Paris. La jeune femme aurait accepté de suivre des policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) pour une visite nocturne du siège de la police judiciaire (PJ) parisien.
Les nombreuses caméras de surveillance du quartier, y compris celle de la police judiciaire, ont filmé le groupe entrant dans l’immeuble. Puis, plus tard, les mêmes caméras montrent la jeune femme en sortir, mais cette fois seule et visiblement sous le choc, sans les policiers. C'est là, au "36, quai des Orfèvres" que la femme affirme avoir été violée.
La victime présumée a déposé une plainte quelques heures après les faits. Les investigations ont été confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les faits dénoncés sont passibles de la cour d'assises.
Avec AFP